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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

En cours - Campagne de sensibilisation et de prévention chez les 0-6 ans

Consultez les outils numériques et papier mis à votre disposition 

Pour en savoir plus

DRSP - Les groupes et les communautés au coeur de l'action de santé publique à Montréal

Peuples autochtones

Parmi les villes québécoises, c’est à Tiohtià:ke (Montréal) que résident le plus grand nombre de personnes s’identifiant comme Autochtone.

Alors que les peuples autochtones possèdent des savoirs ancestraux et une grande résilience liée à des liens identitaires et culturels forts, ces derniers font face, en tant que groupe, à des iniquités importantes sur le plan des déterminants de la santé, de l’état de santé et de l’accès aux soins. Ces iniquités sont des conséquences des politiques et pratiques coloniales, du racisme, des discriminations systémiques et des traumatismes intergénérationnels qui peuvent mener, entre autres, à une plus grande pauvreté, de l’isolement, des problèmes de logement et une moins bonne santé holistique.

Les communautés autochtones urbaines et éloignées de chez elles (c’est-à-dire les personnes autochtones vivant à Montréal de façon permanente ou de manière transitoire pour diverses raisons) représentent des populations diversifiées avec des forces, des distinctions et des besoins spécifiques.

Plusieurs éléments limitent la capacité de documenter, et donc d’agir de façon juste sur les déterminants de la santé des Autochtones qui vivent en milieu urbain :

  • l’absence de manière systématique et respectueuse de reconnaitre les identités des Premières Nations, Inuit et Métis dans plusieurs enquêtes
  • une plus faible participation aux enquêtes due à l’historique d’abus et d’inaction des institutions,
  • des structures qui restreignent la capacité des communautés autochtones à gouverner leurs propres données.
     


Déclaration d'engagement envers l'équité en santé autochtone

La Direction régionale de santé publique de Montréal présente la Déclaration d’engagement envers l’équité en santé autochtone, une première version qui marque le début d’un processus essentiel et dynamique.

Objectif

Soutenir les communautés autochtones de Tiohtià:ke / Montréal afin d’améliorer leur santé et leur mieux-être, de façon holistique, et d’atteindre des résultats de santé équitables.

Engagements

En accord avec les appels à l’action de la Commission royale sur les peuples autochtones, la Commission Vérité et Réconciliation, l’Enquête nationale sur les femmes et filles autochtones disparues et assassinées, la Commission Viens, et le Principe de Joyce, la DRSP s’engage : 

  • À un partenariat authentique avec les communautés et organismes autochtones à Tiohtià:ke / Montréal, basé sur le respect, la confiance et la co-responsabilité.
  • À élaborer, en partenariat avec les organisations autochtones œuvrant à Tiohtià:ke / Montréal, un plan d’action visant l’équité en santé holistique et mieux-être, en complémentarité avec leurs priorités et actions.  
  • À agir pour assurer une sécurité et une humilité culturelle dans ses pratiques.

Consultez la déclaration d'engagement envers l'équité en santé autochtone :

Enfants 0-5 ans

À Montréal, en 2021, le nombre d’enfants âgés de moins de 5 ans était de 99 195, soit près de 5 % de sa population.

En 2016, chez les enfants de ce groupe d’âge :

  • 52,2 % vivent dans des familles immigrantes ou de résidentes et résidents non-permanents,
  • 16,6 % vivent dans des familles arrivées au Canada il y a moins de 5 ans,
  • À la maternelle, 28,5 % étaient vulnérables dans au moins un domaine de leur développement (variation de 19 % à 41 % par territoire de CLSC),
  • 14,1 % vivent dans des familles monoparentales,
  • Ceux vivant dans les quartiers défavorisés de Montréal ont moins accès aux places en CPE dans leur quartier, car on retrouve 2,5 fois moins de places en CPE dans les quartiers les plus défavorisés que dans les quartiers les plus favorisés. (Les CPE représentent le modèle de service de garde éducatif à l’enfance (SGÉE) où le niveau de qualité, en moyenne, est le plus élevé.)
     

 

L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal


Aperçu

  • Soutenir les pratiques parentales via des programmes tels que Y’a personne de parfait
  • Soutenir les familles vivant en contexte de vulnérabilité avec le programme des Services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance (SIPPE)
  • Soutenir l’adaptation du rôle parental en situation d’immigration avec, par exemple, l’Espace Parents
  • Soutenir l’intégration des enfants vivant en contexte de vulnérabilité en SGÉE (Interventions éducatives précoces)
  • Offrir du soutien financier aux activités offertes par des organismes communautaires pour les enfants et familles (Mesure 3.1 : Milieux de vie favorables – petite enfance)
  • Soutenir le déploiement du programme québécois de brossage supervisé des dents avec un dentifrice fluoré en service de garde éducatif à l’enfance et à l’école primaire
  • Soutenir les SGÉE dans la gestion de maladies infectieuses
  • Soutenir les mesures pour favoriser l’accessibilité à de saines habitudes de vie en SGÉE
  • Promouvoir la vaccination des 0-5 ans

Exemples d’interventions :

  • Animation de communautés de pratique
  • Production d’avis, de rapports et d’outils de référence
  • Organisation de formations et d’événements de partage de connaissance
  • Approches de proximité
  • Concertation intersectorielle
  • Analyse et diffusion de données (ex.: EQDEM)

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Suivi pédiatrique et services préventifs 0-5 ans; ABCDaire; Agir tôt; SIPPE à l’intention des familles vivant en contexte de vulnérabilité; Suivi nutritionnel Olo; Visites et soutien aux familles dans la période postnatale.

Soutien à l’allaitement; Environnements et politiques favorables à l’allaitement; Initiative Amis des bébés (IAB).

SGÉE; Haltes-garderies communautaires; Utilisation des SGÉE par les enfants en situation de vulnérabilité; Qualité des services; Mesures de prévention/promotion en SGÉE; Programme Interventions éducatives précoces; Places réservées/protocoles en SGÉE.

Pratiques parentales; Maltraitance; Violence familiale; Climat familial; Santé mentale des parents; Stress parental; Paternité; Diversité sexuelle et de genre des familles; Soutien social; Y’a personne de parfait (Y’APP); Triple P; Espace Parents; Politiques publiques favorables aux parents et enfants.

Brossage des dents supervisé en SGÉE.

Activité physique dans les SGÉE; Alimentation saine et durable dans les SGÉE.

Développement social; Développement des communautés; Mesure 3.1 Milieux de vie favorables - petite enfance; Initiatives communautaires touchant les tout-petits.

Vaccination des jeunes enfants (de 2 à 23 mois et de 4 à 6 ans).

Prévention et contrôle des maladies infectieuses en SGÉE.

Jeunes 5-11 ans

À Montréal, en 2021, le nombre de jeunes âgés de 5 à 11 ans était de 149 320, soit plus de 7 % de sa population.

Voici les principales préoccupations de santé publique concernant ce groupe d'âge :

  • Les problèmes d’absentéisme et de décrochage scolaire, la santé mentale, la socialisation et le développement des enfants ont été exacerbés par les mesures de prévention et de contrôle des infections déployées en contexte de pandémie.
  • 62 % des élèves de 6e année ne consomment pas le nombre de portions recommandé de fruits et légumes.
  • 15 % des élèves consommeraient des boissons sucrées, des grignotines ou sucreries tous les jours (10 % en milieux très favorisés, 19 % en milieux très défavorisés)
  • La proportion d’enfants atteints de carie dentaire est plus élevée que celle du reste du Québec. La majorité des problèmes buccodentaires sont plus marqués en milieu socioéconomique défavorisé.
     


L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

Aperçu

  • Soutenir les milieux scolaires dans le déploiement d’interventions visant à développer des compétences personnelles et sociales des élèves et la création d’environnements favorables à la santé mentale.
  • Favoriser l’accessibilité à des aliments nutritifs et à la pratique d’activités physiques et sportives.
  • Développer les compétences des intervenants des milieux scolaires quant aux meilleures pratiques visant à promouvoir et encourager l'adoption de saines habitudes de vie.
  • Soutenir le déploiement de programmes buccodentaires :
    • Scellant dentaire à l’école primaire et secondaire;
    • Brossage supervisé des dents avec dentifrice fluoré en service de garde et au primaire.
  • Soutenir, via les tables de quartiers, des initiatives communautaires touchant le développement des jeunes et leurs familles.
  • Soutenir les milieux communautaires qui œuvrent dans les pratiques parentales auprès des familles en situation de vulnérabilité, des familles immigrantes et celles issues des minorités ethnoculturelles.
  • Offrir gratuitement des services de vaccination à la population montréalaise.
  • Proposer des interventions adaptées en prévention et contrôle des infections permettant de réduire les inégalités sociales de santé. (Réalisation d’enquêtes, réponse aux questions des milieux, outils pour soutenir les partenaires).

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Pratiques parentales; Maltraitance; Violence familiale; Climat familial; Santé mentale des parents; Stress parental; Paternité; Diversité sexuelle et de genre des familles; Soutien social; Triple-P; Politiques publiques favorables aux parents et enfants.

Application de scellants dentaires à l’école primaire; Brossage des dents supervisé à l’école primaire.

Compétences personnelles et sociales; Actions en promotion prévention au regard de la santé sexuelle ; Capacité d’agir des parents en matière d’éducation à la sexualité.

Alimentation saine et durable dans les milieux scolaires; Activité physique dans les milieux scolaires; Utilisation des écrans.

Santé mentale; Compétences personnelles et sociales; Environnements scolaires favorables à la résilience (inclusifs et bienveillants); Approche École en santé; Réussite éducative; Violence et intimidation en milieu scolaire.

Développement social; Développement des communautés; Initiatives communautaires touchant les enfants.

Vaccination des enfants en milieu scolaire (4e année du primaire).

Prévention et contrôle des maladies infectieuses dans les milieux scolaires.

Jeunes 12-17 ans

À Montréal, en 2021, le nombre de jeunes âgés de 12 à 17 ans était de 117 525, soit près de 6 % de sa population.

Voici les principales préoccupations de santé publique concernant ce groupe d'âge :

  • Les problèmes de décrochage scolaire et de santé mentale ont été exacerbés par les mesures de prévention et de contrôle des infections déployées en contexte de pandémie.
  • La proportion d'élèves qui présentent un indice de détresse psychologique élevé a augmenté en 5 ans.
  • Seulement 18 % des élèves du secondaire pratiquent 60 min ou plus d’activités physiques d’intensité modérée à élevée par jour les jours de semaine, et 21 % les jours de fin de semaine.
  • 38 % des élèves pratiquent moins de 20 min d’activité physique par jour.
  • 27 % des jeunes de 12 à 17 ans passent 5 heures ou plus devant les écrans les jours de semaine (en excluant le temps-écran pour l’école et les travaux scolaires). La proportion atteint 44 % les jours de fin de semaine.
  • La proportion de jeunes atteints de carie dentaire est plus élevée que celle du reste du Québec. La majorité des problèmes buccodentaires sont plus marqués en milieu socioéconomique défavorisé.
  • La violence (subie ou infligée) dans les relations amoureuses des jeunes a augmenté dans les dernières années.
  • 8 % des jeunes du cinquième secondaire jouent aux jeux de hasard et d’argent en ligne.
     

 
L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

Aperçu

  • Favoriser l’accessibilité à des aliments nutritifs et à la pratique d’activités physiques et sportives.
  • Développer les compétences des intervenants des milieux scolaires quant aux meilleures pratiques visant à promouvoir et encourager l'adoption de saines habitudes de vie.
  • Soutenir le milieu scolaire dans :
    • La création d’environnements favorables à la santé mentale,
    • Le déploiement du Programme québécois de scellants dentaires à l’école primaire et secondaire,
    • La gestion des protocoles de consommation de substances psychoactives (SPA).
  • Améliorer les compétences personnelles et sociales des jeunes pour une sexualité saine et responsable (relations amoureuses exemptes de violence; actions de promotion prévention animées en milieu scolaire).
  • Améliorer l’accès au matériel de protection et de contraception dans les milieux fréquentés par les jeunes.
  • Collaborer avec les tables de quartiers afin de financer des initiatives communautaires touchant le développement des jeunes et leurs familles (ex. : la mesure 4.2 permet de financer des projets communautaires en prévention et promotion de la santé).
  • Financer des organismes communautaires œuvrant pour la réduction des méfaits liés à la consommation de SPA.
  • Soutenir les milieux communautaires œuvrant dans les pratiques parentales, particulièrement auprès des groupes vulnérables de la population montréalaise.
  • Soutenir les professionnels des Aires Ouvertes, Centres jeunesse et Cliniques jeunesse dans le déploiement d’activités de promotion et de prévention.
  • Offrir gratuitement des services de vaccination à la population montréalaise.
  • Soutenir les interventions en prévention et contrôle des infections permettant de réduire les inégalités sociales de santé.
  • Jeux de hasard et d’argent :
    • Encourager la réduction des jeux de hasard les plus risqués, particulièrement dans les secteurs défavorisés.
    • Offrir des ateliers de sensibilisation dans les écoles secondaires et pour les jeunes adultes par La Maison Jean Lapointe.
    • Offrir une expertise-conseil aux écoles et aux différents partenaires en prévention de la pratique des JHA.

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Pratiques parentales; Maltraitance; Violence familiale; Climat familial; Santé mentale des parents; Stress parental; Paternité; Diversité sexuelle et de genre des familles; Soutien social; Politiques publiques favorables aux parents et enfants.

Application de scellants dentaires à l’école secondaire.

Cliniques jeunesse; Aire ouverte; Centres jeunesse; Disponibilité des services; Services adaptés à la réalité et aux besoins des jeunes.

Compétences personnelles et sociales; Actions en promotion prévention au regard de la santé sexuelle; Accès au matériel de protection et de contraception (condom, etc.); Capacité d’agir des parents en matière d’éducation à la sexualité.

Alimentation saine et durable dans les milieux scolaires; Activité physique dans les milieux scolaires; Utilisation des écrans.

Santé mentale; Compétences personnelles et sociales; Environnements scolaires favorables à la résilience (inclusifs et bienveillants); Approche École en santé; Réussite éducative; Violence et intimidation en milieu scolaire.

Développement social; Développement des communautés; Capital social et communautaire; Initiatives communautaires touchant les jeunes.

Vaccination des enfants en milieu scolaire (3e année du secondaire).

Prévention et contrôle des maladies infectieuses dans les milieux scolaires.

Jeunes adultes 18-25 ans

À Montréal, en 2021, le nombre de jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans était de 213 835, soit près de 11 % de sa population.

Voici les principales préoccupations de santé publique concernant ce groupe d'âge :

  • Les problèmes d’absentéisme, le décrochage scolaire, la santé mentale, la socialisation et le développement global des jeunes ont été exacerbés par les mesures de prévention et de contrôle des infections déployées pendant la pandémie.
  • Les résultats d’une étude soulignent les difficultés vécues concernant le bien-être et la perception de la santé mentale durant la pandémie (l’âge moyen des répondants est de 20 à 24 ans). Parmi les répondants,
    • 84 % présentent un niveau élevé de détresse psychologique
    • 79 % présentent un niveau faible de bien-être émotionnel
    • 64 % perçoivent leur santé mentale comme passable ou mauvaise
    • 76 % perçoivent leur santé mentale comme étant moins bonne qu’avant la pandémie.
  • La violence (subie ou infligée) dans les relations amoureuses des jeunes a augmenté dans les dernières années.
  • La consommation d’alcool et de substances psychoactives chez les jeunes adultes :
    • 27 % ont eu un épisode de consommation excessive d’alcool
    • 38 % ont rapporté avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois
    • 14 % sont des fumeurs de cigarette.

En 2021, 12 % des adultes Montréalais jouent à des jeux de hasard et d’argent en ligne. Parmi ces joueurs, 20 % présentent des habitudes de jeu problématiques. Les jeunes adultes (18-25 ans) sont plus vulnérables de vivre des conséquences négatives en lien avec leurs habitudes de jeu de hasard et d’argent. Ces problèmes s’intensifient en fonction de la défavorisation.
 



L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

Aperçu

  • Proposer des interventions adaptées en prévention et contrôle des infections permettant de réduire les inégalités sociales de santé.
  • Développer des milieux favorables à la santé mentale des jeunes (ex. : pair aidance, ateliers de formation sur la bienveillance, premiers soins en santé mentale).
  • Soutenir le développement des compétences personnelles et sociales favorables à la santé mentale (ex. : réviser et créer des outils pour soutenir les milieux académiques à améliorer les compétences personnelles et sociales de la communauté étudiante, diffusion d'un répertoire des formations en prévention promotion de la santé mentale positive).
  • Collaborer avec les tables de quartiers afin de financer des initiatives communautaires touchant le développement des jeunes et leurs familles (ex. : la mesure 4.2 permet de financer des projets communautaires en prévention et promotion de la santé.)
  • Soutenir le milieu scolaire dans la gestion des protocoles de consommation de substances psychoactives (SPA).
  • Développer les connaissances et les compétences des intervenants des milieux post-secondaires concernant l’utilisation des écrans.
  • Soutenir les milieux de formation générale aux adultes, formation professionnelle et postsecondaire (ex. : Démarches d'accompagnement des milieux pour favoriser l'intégration d'éléments de promotion prévention de la santé mentale dans les politiques et autres documents structurants du milieu).
  • Accompagner des établissements d’enseignement supérieur pour l’implantation de politiques sans fumée.
  • Financer des organismes communautaires œuvrant pour la réduction des méfaits liées à la consommation de SPA.
  • Améliorer l’accès au matériel de protection contre les ITSS et de contraception dans les milieux fréquentés par les jeunes adultes (ex.: via le projet de prévention-promotion Partie de plaisir en véhiculant des messages de promotion-prévention sur les réseaux sociaux des cégeps).
  • Soutenir les professionnels et intervenants des Aires Ouvertes, Cliniques jeunesse et Centres jeunesse pour le déploiement d’activités de promotion de la santé et de prévention dans l’offre de services.
  • Jeux de hasard et d’argent :
    • Le service Jeu : aide et référence apporte de l’information et de l’aide aux joueurs et à leurs proches.
    • Le site de la Chaire de recherche sur l’étude du jeu de Concordia ainsi que Santé Montréal offrent de l’information sur les JHA.

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Cliniques jeunesse; Aire ouverte; Centres jeunesse; Disponibilité des services; Services adaptés à la réalité et aux besoins des jeunes.

Compétences personnelles et sociales; Actions en promotion prévention au regard de la santé sexuelle; Accès au matériel de protection et de contraception (condom, etc.); Capacité d’agir des parents en matière d’éducation à la sexualité.

Alimentation saine et durable dans les milieux scolaires; Activité physique dans les milieux scolaires; Utilisation des écrans.

Tabac; Cigarette électronique; Vapotage; Nicotine; Cannabis; Alcool; Autres substances psychoactives (ex. : cocaïne, benzodiazépine); Drogues; Jeu en ligne; Appareils de loterie vidéo; Casino; Loterie; Compétences personnelles et sociales.

Santé mentale; Compétences personnelles et sociales; Environnements scolaires favorables à la résilience (inclusifs et bienveillants); Approche École en santé; Réussite éducative; Violence et intimidation en milieu scolaire.

Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ; Jeunes utilisant des drogues psychoactives en contexte sexuel; Jeunes impliqué·es dans le travail du sexe ; Jeunes de la rue ou jeunes en situation d’itinérance; Jeunes trans; Jeunes incarcéré·es ou l’ayant été.

Surdoses; Injection et l’inhalation de drogues à risques réduits; Services de vérification des drogues (SVD); Troubles de l’utilisation des opioïdes (TUO) et liés à l’usage de substances (TUS); Approvisionnement plus sécuritaire (APS); Matériel de consommation; Trousses de naloxone; Services de consommation supervisée (SCS).

Prévention et contrôle des maladies infectieuses dans les milieux scolaires.

Femmes enceintes et qui allaitent, parents et futurs parents

La période périnatale représente une fenêtre d’opportunité pour promouvoir la santé et le bien-être des enfants et de leurs parents. Les interventions précoces auprès des femmes enceintes et qui allaitent, parents et futurs parents contribuent à réduire les inégalités sociales de santé (ISS) en assurant aux enfants des conditions favorables à leur bon développement dès la grossesse (ex.: suivi de grossesse dès le 1er trimestre, soutien à l’allaitement dès les premiers jours).

L’importance de l’allaitement pour la santé de l’enfant et de la mère ainsi que son impact sur la réduction des ISS sont bien démontrés. En 2020-2021 :

  • 94 % des nouveau-nés étaient allaités (dont 64 % exclusivement) à la sortie des services de maternité
  • À l’âge de 6 mois, 61 % des nourrissons étaient allaités (dont 5 % exclusivement)

En 2016, 25,4 % des familles du Québec avec un ou plusieurs enfants âgés de 0 à 4 ans résidaient à Montréal. Parmi celles-ci :

  • 41 % avaient un enfant, 39 % en avaient deux et 21 % en avaient trois ou plus
  • 15 % étaient des familles monoparentales
  • 53 % étaient des familles immigrantes ou composées de résidents non permanents
  • 17 % vivaient sous le seuil du faible revenu

La santé mentale des parents et la violence dans les familles sont deux autres préoccupations importantes. En 2020, au Québec, 65 % des parents d'enfants et d'adolescents rapportaient des symptômes d’anxiété, 48 % des symptômes de dépression, 25 % un dysfonctionnement familial, et 20 % souffraient de solitude ou d’isolement. Montréal se démarque par une proportion élevée (24 %) de parents d’enfants âgés entre 0 à 5 ans ayant un plus faible sentiment de satisfaction parentale.
 



L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

Aperçu

  • Déploiement du programme Ma grossesse
  • Offre d’informations prénatales aux futurs parents (ex.: rencontres prénatales, guide Mieux-vivre avec notre enfant)
  • Offre de visites postnatales systématiques
  • Offre des Services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance (SIPPE) et suivi nutritionnel Olo pour les familles vivant en contexte de vulnérabilité
  • Promotion du programme Pour une maternité sans danger (réaffectation ou retrait préventif de la travailleuse enceinte ou qui allaite)
  • Offre de services préventifs pour la petite enfance (ex.: suivi pédiatrique, Agir tôt, ABCDaire 18 mois +)
  • Soutien aux établissements dans l’implantation de l'Initiative Amis des bébés
  • Offre de soutien à l’allaitement (individuel et de groupe)
  • Services de vaccination pour les femmes enceintes et les enfants
  • Formations aux intervenants des organismes communautaires dans le cadre du programme de soutien aux pratiques parentales (Y’a personne de parfait)
  • Accompagnement de projet visant le soutien à l’adaptation du rôle parental en situation d’immigration (Espace Parents)
  • Formation des intervenants œuvrant en périnatalité et en petite enfance, développement d’outils et partage de connaissances

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Avis de grossesse « Ma grossesse »; Programme Pour une maternité sans danger; Suivi de grossesse; Rencontres prénatales; SIPPE à l’intention des familles vivant en contexte de vulnérabilité; Suivi nutritionnel Olo; Visites et soutien aux familles dans la période postnatale; Santé mentale périnatale.

Soutien à l’allaitement; Environnements et politiques favorables à l’allaitement; Initiative Amis des bébés (IAB).

Pratiques parentales; Maltraitance; Violence familiale; Climat familial; Santé mentale des parents; Stress parental; Paternité; Diversité sexuelle et de genre des familles; Soutien social; Y’a personne de parfait (Y’APP); Triple-P; Espace Parents; Politiques publiques favorables aux parents et enfants.

Disponibilité des places en service de garde éducatif à l’enfance (SGÉE); Engagement des parents à la fréquentation d’un SGÉE.

Accès aux services gynécologiques et obstétriques préventifs et curatifs pour les femmes enceintes sans couverture médicale.

Développement social; Développement des communautés; Mesure 3.1 Milieux de vie favorables - petite enfance; Initiatives communautaires touchant les familles.

Vaccination des femmes enceintes; Confiance vaccinale.

Dépistage systématique des ITSS chez la femme enceinte; Prévention de la transmission d’une ITSS au bébé; Accès aux soins pour les femmes enceintes atteintes d’ITSS.

Travailleuses et travailleurs

À Montréal, plus d’un million de travailleuses et travailleurs sont embauchés par plus de 60 000 établissements. Sur l’ensemble, 18 % effectuent un travail de type manuel (72 % d’hommes) et 39 % sont des professionnelles et professionnels ou semi-professionnelles et semi-professionnels.

Les travailleuses et travailleurs sont exposés à différents risques à la santé dans leur milieu de travail. Annuellement, il y a plus de 30 000 cas de lésions professionnelles (accidents de travail et maladies professionnelles). Certains groupes de travailleurs ont un risque plus élevé de subir des lésions professionnelles ou de souffrir de leurs conséquences (ex. : travailleuses et travailleurs d’agence, jeunes travailleuses et travailleurs sans expérience, femmes enceintes ou qui allaitent). La diversité culturelle de Montréal (33 % de personnes immigrantes) et la proportion grandissante de la population n’atteignant pas un niveau suffisant de littératie (52 % en 2021) peuvent être à l’origine d’une mécompréhension des lois et des directives en santé et sécurité du travail (SST).

La majorité des travailleuses et travailleurs (60 %) sont embauchés par les secteurs suivants :

  • Construction;
  • Fabrication;
  • Commerce;
  • Transport et entreposage;
  • Services médicaux et sociaux;
  • Enseignement;
  • Administration publique.


L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

Aperçu

Les équipes de santé au travail de Montréal ont pour objectif de maintenir les travailleuses et travailleurs en santé en réduisant leur exposition aux risques biologiques, physiques, chimiques, ergonomiques et psychosociaux.

Pour répondre à cet objectif, plusieurs activités sont effectuées, dont certaines en collaboration avec la CNESST :  

  • Identification et analyse des risques présents dans le milieu de travail.
  • Soutien des milieux de travail dans la mise en place des moyens préventifs afin d’éliminer ou de réduire les risques d’exposition en milieu de travail.
  • Évaluation des risques présents dans le milieu de travail de la travailleuse enceinte ou qui allaite et diffusion de recommandations pour qu'elle soit affectée à d’autres tâches ou placée en retrait préventif si l’affectation est impossible.
  • Production d’informations et outils multilingues adaptés en termes de littératie et leur diffusion auprès des personnes concernées à travers des sessions d’information.
  • Développement des moyens de prévention pour les travailleuses et travailleurs en situation de vulnérabilité.

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Programme Pour une maternité sans danger : réaffectation ou retrait préventif de la travailleuse enceinte ou qui allaite.

Travailleurs en situation de vulnérabilité; Risques ergonomiques, psychosociaux, biologiques, chimiques et physiques; Littératie en matière de santé en milieu de travail; Programme de santé spécifique à l’établissement (PSSE); Programme de santé au travail (PSAT); Services de prévention et protection en milieu de travail.

Vaccination des travailleurs à risque.

Vigie des menaces à la santé en milieu de travail; Signalement de menace à la santé; Déclaration de maladie à déclaration obligatoire (MADO); Enquêtes épidémiologiques et évaluation des risques; Protection de la santé des travailleurs.

Accidents industriels; Prévention des événements majeurs ou de leurs conséquences; Préparation; Intervention en protection; Rétablissement.

Personnes aînées

En 2021, Montréal comptait 351 330 personnes âgées de 65 ans et plus, soit près de 18 % de sa population.

Il s’agit du groupe de la population qui a connu la plus forte croissance démographique au cours des dernières années. Le vieillissement de la population touche tous les aspects de la société, notamment les structures familiales et les liens intergénérationnels, le marché du travail et la demande de biens et de services (par exemple : la santé dont les soins de longue durée, le logement, la protection sociale, les transports, l’information et les communications).

La population montréalaise âgée de 65 ans et plus présente des enjeux spécifiques.

En 2021 :

  • Leurs conditions sociales sont, en général, moins favorables. Les personnes aînées sont proportionnellement plus nombreuses à vivre sous le seuil de la pauvreté : 23 % sous la mesure du faible revenu.
  • Les personnes de 85 ans et plus représentent 16 % de la population aînée, soit 55 885 personnes. Au Québec, le quart des personnes âgées de 85 ans et plus réside à Montréal.
  • Une personne sur quatre âgée de 55 ans et plus a dit prodiguer des soins à un proche au moins quelques fois par mois.

En 2016 :

  • Neuf personnes aînées sur dix vivent en ménage privé ou en milieu non institutionnel (RPA, OSBL d’habitation pour personnes aînées).
  • 43 % des personnes aînées sont locataires, soit près de 2 personnes sur 5.
  • Près de 44 % sont issues de l’immigration (127 000 personnes aînées). De celles-ci, 14 % ne connaissent ni le français, ni l’anglais.
  • 36 % des personnes vivent seules.
     


L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

Aperçu

En collaboration avec différents partenaires, le réseau montréalais de santé publique contribue à des actions concertées visant à favoriser, entre autres, la participation sociale, les saines habitudes de vie, la prévention des chutes, la lutte contre la maltraitance, la création d’environnements favorables et l’aménagement urbain accessible, inclusif et sécuritaire.

Quelques exemples de l’offre de service :

  • Produire des avis de santé publique, des mémoires, des rapports, des outils de référence et des représentations publiques en faveur de politiques favorisant les déterminants d’un vieillissement en santé.
  • Soutenir le développement de la participation citoyenne aînée.
  • Coordonner et soutenir les activités de promotion de la santé et de prévention des chutes pour les personnes aînées vivant à domicile (atelier de sensibilisation aux facteurs de risques de chutes de la FADOQ, Programme intégré d’équilibre dynamique (PIED), etc.).
  • Soutenir la résilience des personnes aînées au moment de périodes de transition de leur parcours de vie (prise de la retraite, deuil individuel ou collectif associé à la COVID, etc.) par le biais d’outils d’information.
  • Soutenir l’opération annuelle Visiter une personne aînée isolée effectuée dans le cadre de la prévention, de la sensibilisation et du repérage de situations de maltraitance, de vol et de fraude auprès des personnes aînées.

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Participation sociale et citoyenne; Inclusion, équité et cohésion sociale; Âgisme; Environnements accessibles, adaptés et sécuritaires; Capacités individuelles; Prévention des chutes; Déconditionnement global; Retraite et autres transitions de vie.

Dénutrition et isolement social; Déconditionnement global; Alimentation saine et durable; Activité physique.

Design universel; Transport.

Logement social et communautaire; Droit au maintien au logement.

Transition vers la retraite; Deuil; Santé mentale.

Initiatives communautaires touchant les personnes aînées; Développement social; Développement des communautés; Capital social et communautaire; Communauté bienveillante envers les personnes aînées.

Vaccination des personnes âgées de 65 ans et plus.

Prévention et contrôle des maladies infectieuses dans les milieux de vie collectifs pour personnes aînées et dans les milieux de soins (avec et sans séjour).

Registre des personnes aînées vulnérables en lien avec la préparation aux urgences majeures potentielles.

Populations racisées, immigrantes ou issues des minorités ethnoculturelles (PRIME), personnes migrantes sans assurance médicale (MSAM) et personnes migrantes à statut précaire (MSP)

En 2021, Montréal accueillait 56 % des personnes immigrantes nouvellement reçues par le Québec. 2 enfants montréalais sur 3 ont au moins un parent immigrant.

Certains groupes vivent du racisme et de la discrimination pouvant compromettre la sécurité et la qualité des soins reçus :

  • populations racisées, immigrantes et/ou issues des minorités ethnoculturelles;
  • personnes migrantes sans assurance médicale (ces personnes ne sont pas éligibles à la RAMQ ni au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) dont les bénéficiaires sont les personnes demandeuses d’asile et les individus auxquels le statut de réfugié a été accordé);
  • personnes migrantes à statut précaire (incluant les personnes demandeuses d’asile).

La présence de barrières individuelles (ex. : langue, méconnaissance et méfiance envers le système de santé, absence de couverture médicale) et de barrières institutionnelles (ex. : manque de formation du personnel face à un contexte interculturel, problèmes d’accès à des services d’interprétation) exacerbent aussi l’exclusion et les iniquités de santé vécues par ces groupes.
 



L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

Aperçu

Tout un réseau de partenaires des milieux municipal, communautaire et universitaire œuvre à l’amélioration des conditions de vie des PRIME, MSAM et MSP. Voici une liste d’actions de santé publique visant à offrir un meilleur accès aux soins et aux services sécuritaires et de qualité :

  • Influencer les politiques publiques (ex. : produire des mémoires, avis de santé publique, représentations publiques en faveur de politiques permettant l’accès à une couverture médicale publique).
  • Adapter les pratiques institutionnelles (ex.: réduire les barrières structurelles d’accès, augmenter les compétences interculturelles du personnel du RSSS).
  • Analyser des besoins et évaluer les services de santé et de services sociaux pour favoriser le sentiment d’appartenance (ex. : participation citoyenne).
  • Améliorer les connaissances et les compétences en littératie et en principes de littératie de toutes les personnes intervenant auprès de ces groupes de population.
  • Développer un réseau de confiance pour l’accès aux services sans peur (qui vise à assurer, en toute sécurité et équité, l'accès aux services sociaux, de santé, municipaux et communautaires, dans tous les arrondissements, à toute personne vulnérable, quel que ce soit son statut d'immigration).
  • Améliorer les services de diagnostic, de prise en charge, de traitement et de suivi de la tuberculose, du VIH et autres ITSS (ex. : augmenter la disponibilité et l’acceptabilité des services, faciliter l’accessibilité financière du traitement)

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Espace Parents : soutien à l'adaptation du rôle parental en situation d'immigration.

Accès aux soins et services sécuritaires et de qualité; Accès à des services sociaux et de santé sans peur et non stigmatisants; Participation citoyenne; Formation en compétences interculturelles du personnel du réseau de la santé.

Personnes provenant de régions fortement touchées par les ITSS; Coût des services de prévention et traitement des ITSS; Approche culturellement adaptée en ITSS.

Accessibilité financière des services de traitement de la tuberculose.

Prévention et contrôle des maladies infectieuses dans les milieux de vie collectifs (hébergements pour personnes nouvellement arrivées); Prévention des infections liées aux voyages.

Adaptation culturelle, linguistique et au niveau de la littératie des enquêtes et évaluations de risques et des interventions de protection.

Groupes à risques accrus d'infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS)

Toute personne est susceptible de contracter une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS), certains groupes de la population sont cependant touchés de manière disproportionnée par les épidémies d’ITSS. Ils sont donc identifiés comme des groupes prioritaires :

  • Hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes;
  • Personnes utilisatrices de drogues par injection ou inhalation;
  • Personnes incarcérées ou l’ayant été;
  • Personnes originaires de régions où la prévalence des ITSS est particulièrement élevée;
  • Communautés autochtones;
  • Personnes impliquées dans le travail du sexe;
  • Personnes transsexuelles ou transgenres;
  • Jeunes âgés de 15 à 24 ans (en particulier les jeunes en difficulté).

Des facteurs biologiques, comportementaux et épidémiologiques, influencent la capacité des groupes nommés ci-haut à se protéger des ITSS. Des facteurs sociaux tels que la stigmatisation systémique, les traumas historiques liés à la colonisation, la criminalisation et les discriminations fondées sur l’identité de genre, l’orientation sexuelle, la consommation de drogues, le statut d’immigration et la race peuvent aussi jouer un rôle.

Ces facteurs contribuent à creuser les inégalités sociales de santé et se répercutent sur de nombreux déterminants de la santé tel que l’emploi, le soutien social, la précarité du logement et l’itinérance. Enfin, ils peuvent également s’additionner aux barrières culturelles, linguistiques ou financières pour compromettre la capacité de certains groupes à accéder aux services sociaux et de santé s’adressant à la population générale.
 



L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

Aperçu

Les services de prévention et de traitement des ITSS regroupent des interventions dispensées par différents acteurs du réseau de la santé et des services sociaux (établissement publics et privés) et par des organismes communautaires ou à but non lucratif agissant en partenariat.

Pour avoir un impact populationnel, les services de prévention et de traitement des ITSS doivent s’adapter aux besoins spécifiques des groupes prioritaires énumérés ci-haut, notamment en étant :

  • visibles;
  • accessibles rapidement et à partir de milieux de proximité ou déjà fréquentés par les groupes de population cibles;
  • sans procédures complexes,
  • abordables;
  • efficacement coordonnés à travers des parcours de soins qui tiennent compte des problèmes sociaux et de santé connexes.

Les services de prévention et de traitement des ITSS incluent :

  • Services d’information, d’éducation et de counseling sur les comportements sexuels et de consommation de drogues plus sécuritaires;
  • Services de distribution de matériel de sécurisexe et de consommation à risques réduits aux groupes de la population pouvant bénéficier d’un accès de proximité gratuit;
  • Services de vaccination contre l’hépatite A, l’hépatite B et le virus du papillome humain;
  • Services de prophylaxie pré et post expositions au VIH (PPrE et PPE);
  • Services de dépistage selon les facteurs de risque décelés et de dépistage systématique chez la femme enceinte;
  • Services d’interventions préventives auprès des personnes atteintes d’une ITSS et de leurs partenaires;
  • Services de traitement des personnes atteintes et de traitement épidémiologique de leurs partenaires.

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Groupes prioritaires; Comportements sexuels plus sécuritaires; Matériel de sécurisexe; Vaccination; PreP et PPE VIH; Dépistage des ITSS; Traitement des ITSS.

Injection et inhalation de drogues à risques réduits; Matériel de consommation; Services de consommation supervisée (SCS).

Cliniques jeunesse; Aire ouverte; Centres jeunesse; Disponibilité des services; Services adaptés à la réalité et aux besoins des jeunes (12 à 25 ans).

Consommatrices et consommateurs de tabac et de produits de vapotage

La consommation de tabac présente d’importants risques à la santé tout comme le vapotage de nicotine (ou cigarettes électroniques). Les liquides de vapotage (avec ou sans nicotine) et les appareils de vapotage comportent des risques en raison de leur contenu (produits chimiques) et du chauffage des appareils. Les personnes qui ne fument pas mais qui sont exposées à la fumée de tabac dans l’environnement (FTE) sont également à risque de développer des maladies.

En plus des risques pour la santé, la nicotine (naturelle ou synthétique) contenue dans les produits de tabac et les liquides de vapotage crée de la dépendance. La nicotine est une substance psychoactive (SPA) qui modifie une ou plusieurs fonctions du corps et du système nerveux central.

À Montréal, les manifestations associées à la consommation de produits du tabac et au vapotage les plus préoccupantes sont :

  • Le vapotage chez les jeunes dès la fin du primaire, sa fréquence de consommation et l’attrait des saveurs;
  • Le tabagisme chez les adultes et son association aux inégalités sociales de santé;
  • L’augmentation de la consommation chez 41 % des fumeurs de tabac et 36 % des personnes qui vapotent de la nicotine au cours de la 1re vague de COVID-19.
     


L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

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De nombreuses interventions sont déployées afin de retarder l’initiation à la consommation de produits du tabac et de vapotage, prévenir le tabagisme, créer des environnements favorables à la santé et soutenir la cessation tabagique.

Ces interventions ciblent les individus, les milieux de vie et les contextes politique, législatif, économique, social et culturel. Par exemple :

  • Production d’avis et de mémoires, représentations publiques et rencontres avec des décisionnaires sur l’accessibilité physique et économique aux produits du tabac et de vapotage.
  • Participation aux consultations sur l’encadrement des SPA légales.
  • Soutien à l’adoption de politiques sans fumée dans les milieux postsecondaires ou à la révision de protocoles de gestion de SPA en milieux scolaire.
  • Accompagnement de processus d’amélioration pour le développement et l’implantation d’une politique sans fumée (intégrant une composante de cessation) dans toutes les installations du réseau de la santé et des services sociaux.
  • Diffusion de campagnes populationnelles.
  • Soutien et formation aux professionnelles et professionnels en cessation tabagique.
  • Interventions visant le développement de compétences personnelles et sociales chez les jeunes âgés de 12 à 17 ans.

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Tabac; Nicotine; Cigarette électronique; Vapotage; Services de cessation tabagique; Politiques sans fumée; Trajectoires de soins; Défi j’arrête, j’y gagne.​​​​​​​

Personnes utilisatrices de drogues (PUD)

Au Canada, la prévalence de la consommation d'au moins une drogue illicite en 2019 était d’au moins 3 % (Enquête canadienne sur l'alcool et les drogues (ECAD)). À Montréal, le nombre de personnes utilisatrices de drogues (PUD) était d’environ 60 000 en 2019.  

En 2009-2010, on estimait à 3 900 le nombre de personnes utilisatrices de drogues par injection (PUDI). Entre 2011 et 2017, une prévalence de 16 % du VIH et de 70 % du VHC actif ou non était rapportée chez les PUDI.
Parmi les 958 personnes ayant fréquenté les services de consommation supervisée en 2021-2022:

  • 43,7 % avaient un statut domiciliaire précaire
  • 72 % s’injectaient depuis plus de 5 ans
  • La majorité était des hommes entre 30 et 59 ans.

En s’exposant à plusieurs drogues illicites puissantes, les PUD et PUDI sont à risque de surdose et de décès, particulièrement lorsqu’elles consomment seules à domicile. La stigmatisation pose un enjeu d’accès aux services et entraîne des pratiques à risque de surdose et d’ITSS (en solitaire, matériel partagé).
 



L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

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L’information et le counseling sur la consommation de drogues à risques réduits et la distribution de matériel (ex: matériel stérile d’injection, pipes à crack et à crystal) sont disponibles via les Centres d’accès au matériel d’injection (CAMI) dans des cliniques, organismes communautaires, CLSC et hôpitaux. Certaines pharmacies offrent des trousses de matériel stérile d’injection sans frais. Les trousses de naloxone (médicament agissant temporairement pour renverser les effets d’une surdose d’opioïde) sont disponibles gratuitement via les pharmacies et certains organismes communautaires pour toutes les PUD.

Il existe 2 services communautaires de vérification des drogues (SVD) (CACTUS Montréal-Checkpoint et GRIP) et 4 services de consommation supervisée (CACTUS Montréal, Spectre de rue, Dopamine et l'Anonyme).

L’approvisionnement plus sécuritaire (APS) (médicaments prescrits aux personnes à risque de surdose en remplacement des drogues illicites) est une intervention novatrice disponible dans quelques milieux cliniques spécialisés offrant des services en traitement des troubles liés à l’usage des substances (TUS)/ troubles liés à l’usage des opioïdes (TUO).

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Surdoses; Injection et inhalation de drogues à risques réduits; Services de vérification des drogues (SVD); Infections liées à la consommation; Troubles de l’utilisation des opioïdes (TUO) et liés à l’usage de substances (TUS); Approvisionnement plus sécuritaire (APS); Matériel de consommation; Trousses de naloxone; Services de consommation supervisée (SCS).

Continuum des services d'ITSS et de réduction des méfaits; Drogues psychoactives en contexte sexuel; Vaccination contre les hépatites A et B; Services préventifs de proximité; Services à bas seuil d’accès.

Détection précoce, dépistage, traitement et prise en charge des cas et contacts.

Vigie des surdoses; Enquêtes épidémiologiques et évaluation des risques; Protection de la santé des PUD.

Personnes en situation d'itinérance ou à risque de l'être

La Politique nationale de lutte à l’itinérance “Ensemble pour éviter la rue et en sortir” définit l’itinérance comme “un processus de désaffiliation sociale et une situation de rupture sociale qui se manifestent par la difficulté pour une personne d’avoir un domicile stable, sécuritaire, adéquat et salubre en raison de la faible disponibilité des logements ou de son incapacité à s’y maintenir et, à la fois, par la difficulté de maintenir des rapports fonctionnels, stables et sécuritaires dans la communauté. L’itinérance s’explique par la combinaison de facteurs sociaux et individuels qui s’inscrivent dans le parcours de vie des hommes et des femmes”. À Montréal, le nombre de personnes en situation d’itinérance est en augmentation et les groupes de population qui sont touchés tendent à se diversifier.

En avril 2018, 3 149 personnes en situation d’itinérance visible ont été dénombrées à Montréal. L’itinérance touche toutes les catégories de population, mais plus particulièrement les hommes (74 %), les jeunes (23 % ont moins de 29 ans et 4 % ont moins de 18 ans), les personnes immigrantes (20 %) et les Autochtones (12 %, dont le quart sont des Inuit).

Les liens entre itinérance et santé sont complexes et bidirectionnels. L’état de santé de la population itinérante et ses déterminants demeurent insuffisamment documentés à l’heure actuelle en raison de la marginalisation et la sous-représentation de ce groupe de population dans les enquêtes et la littérature.

Différentes études révèlent que les personnes en situation d’itinérance sont plus vulnérables face :

  • à la discrimination;
  • aux maladies infectieuses;
  • aux problèmes physiques et aux blessures;
  • à l'aggravation ou au développement de troubles de santé mentale;
  • aux carences nutritionnelles;
  • à la consommation de drogues et d’alcool et au risque de surdose.

Elles ont aussi plus de difficultés à accéder et à maintenir leur accès aux soins nécessaires et adaptés à leur condition.
 



L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

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Afin de réduire et prévenir l’itinérance, il est indispensable d’agir en amont sur les facteurs structuraux, sociaux et individuels qui peuvent mener à la désaffiliation sociale et à la rupture sociale, ainsi que d’améliorer les conditions de vie des individus. Dans ce contexte la DRSP travaille actuellement à développer une offre de service en prévention de l’itinérance en complément des actions déjà menées pour agir sur les déterminants de santé des personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être.

Exemples d’actions en cours :

  • Réduire les inégalités sociales de santé en agissant en amont sur les facteurs de risque (notamment l’isolement social, l’instabilité résidentielle, la précarité financière) et de protection;
  • Développer de nouveaux partenariats et participer aux concertations régionales et provinciales en itinérance;
  • Participer aux travaux visant l’adaptation des services du RSSS et des autres organismes et partenaires intersectoriels afin que les interactions complexes entre les problèmes sociaux, de santé physique, santé mentale et de dépendance qui affectent les personnes en situation d’itinérance soient prises en compte;
  • Intervenir auprès des personnes en situation d’itinérance notamment au niveau de la réduction des méfaits liés aux drogues (ex.: ressources d’hébergement adaptées aux besoins des personnes en situation d'itinérance consommatrices de drogues).

Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

Aire ouverte; Centres jeunesse; Disponibilité des services; Services adaptés à la réalité et aux besoins des jeunes.

Logement social et communautaire; Protection des droits des locataires; Logement sain et abordable; Logement adapté aux besoins des ménages.

Accessibilité et sécurisation des services de santé; Barrières structurelles d’accès; Stigmatisation.

Compétences personnelles et sociales; Accès aux services de promotion et prévention en santé mentale; Santé mentale.

Surdoses; Injection et inhalation de drogues à risques réduits; Services de vérification des drogues (SVD); Infections liées à la consommation; Troubles de l’utilisation des opioïdes (TUO) et liés à l’usage de substances (TUS); Approvisionnement plus sécuritaire (APS); Matériel de consommation; Trousses de naloxone; Services de consommation supervisée (SCS).

Services préventifs de proximité; Services à bas seuil d’accès.

Détection précoce, dépistage, traitement et prise en charge des cas et contacts.

Prévention et contrôle des maladies infectieuses dans les milieux de vie collectifs (hébergements pour personnes en situation d’itinérance).

Dernière mise à jour: 2024-10-11