Passer au contenu principal
Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

DRSP - Les défis montréalais qui mobilisent les équipes de santé publique

Changements climatiques

  • La vulnérabilité des groupes de population aux différents aléas climatiques dépend de l'exposition, de la sensibilité ainsi que de la capacité d’adaptation. Les groupes de population qui subissent les conséquences des changements climatiques sont habituellement exposés à plusieurs formes d’inégalités sociales et économiques.

    En plus d’exacerber les inégalités sociales de santé (ISS) existantes, les changements climatiques créent des conditions propices à l’émergence de nouvelles ISS. Ces conséquences se font sentir depuis plusieurs années à Montréal.

    8 groupes d'aléas climatiques sont identifiés pour la région de Montréal :

    • Réchauffement moyen, chaleurs extrêmes et vagues de chaleur
    • Froids, froids extrêmes et vagues de froid
    • Tempêtes et précipitations
    • Inondations
    • Pollution atmosphérique
    • Pollens allergènes
    • Sécheresse
    • Zoonoses et vecteurs de maladie

    Certains évènements climatiques se sont inscrits dans la mémoire collective et ont eu plusieurs impacts, autant sur les plans financiers, physiques et psychologiques que sur le cadre bâti. Par exemple :

    • Les inondations dans plusieurs régions du Québec, en 2017 et 2019, ont entraîné une importante détresse psychologique et fait appel à de nombreuses ressources humaines, matérielles et financières (Généreux et al., 2020).
    • La vague de chaleur à Montréal, durant l’été 2018 a causé un total de 66 décès (Lamothe et al., 2019).
    • Les feux de forêt du nord-ouest de l’Ontario et du Manitoba au courant de l’été 2021 ont impacté une partie de la population qui a subi les effets respiratoires et cardiovasculaires de la fumée (Provost, 2021).
  • L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

    Aperçu

    Par ses fonctions essentielles que sont la promotion, la prévention, la protection et la surveillance continue de l’état de santé de la population et de ses déterminants, le réseau de santé publique de Montréal agit de façon directe et indirecte sur l’adaptation aux changements climatiques.

    En promotion de la santé, le réseau cherche à augmenter la résilience de la population face aux évènements potentiellement traumatisants (ex. : préparation aux mesures d’urgence) et à renforcer le pouvoir d’agir des communautés (ex. : mobilisation et participation citoyenne à des projets en adaptation aux changements climatiques) sur leur environnement, puis à faire la promotion de saines habitudes de vie (ex. : alimentation durable).

    Par des mesures de prévention, le réseau contribue à réduire l’exposition de la population aux risques infectieux et environnementaux accentués par les changements climatiques (ex. : diffusion d’informations sur les moyens de prévenir les risques) et à favoriser la création d’aménagements urbains adaptés aux changements climatiques (ex. : verdissement, transport actif et collectif).

    Le réseau de santé publique de Montréal assure une vigie (ex. : lors des événements climatiques extrêmes), une surveillance (ex. : par la mise en place d’un plan de surveillance régional et provincial aux aléas climatiques) et une préparation adéquate de la réponse  (ex. : plans particuliers d’intervention en fonction des aléas climatiques) aux catastrophes naturelles en collaboration avec ses partenaires. Le réseau travaille à l'atténuation et à l'adaptation aux changements climatiques de concert avec ses partenaires municipaux (Ville de Montréal et villes liées), institutionnels (RSSS, milieux scolaires et de travail) et communautaires, philanthropiques et de la recherche.

    Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

    Allaitement et alimentation durable.

    Alimentation saine et durable; Protéines végétales; Système alimentaire alternatif; Agriculture urbaine.

    Aménagements urbains adaptés aux aléas climatiques; VRAC-PARC; Îlots de chaleur; Émissions de gaz à effets de serre; Mobilité active et durable; Transport actif et collectif; Accès aux parcs, aux espaces verts et aux espaces bleus; Atténuation des GES.

    Logement abordable, sain et sécuritaire; Gentrification verte; Bâtiments résilients aux aléas climatiques; Efficacité énergétique.

    Qualité de l’air; Eau contaminée; Légionellose.

    Écoanxiété.

    Mobilisation et participation citoyenne; Ressources communautaires; Développement des communautés; Développement social.

    Eau et aliments contaminés; Maladies vectorielles; Zoonoses; Chaleur.

    Événements majeurs (vagues de chaleur, inondations, pandémies); Prévention des événements majeurs ou de leurs conséquences; Préparation; Intervention en protection; Rétablissement.

Consommation, dépendances et trouble de l’usage

  • La consommation de substances psychoactives (SPA) légales ou illégales, alcool, tabac (nicotine), cannabis, cocaïne, opioïdes, benzodiazépines et autres, se présente sur un spectre :

    • Consommation non problématique
    • Consommation à risque
    • Consommation problématique
    • Trouble de l’usage (incluant la dépendance)

    Le fardeau des maladies et des problèmes sociaux associés à la consommation problématique de SPA inquiète. Plus précisément :

    • la consommation excessive d’alcool dans la population, principalement chez les jeunes de 12 à 24 ans,
    • la consommation de nicotine par vapotage chez les jeunes (fréquence et attrait de saveurs),
    • le tabagisme chez les adultes et son association aux inégalités sociales de santé,
    • le cannabis, la vente légale de nouvelles formes de cannabis et la disponibilité d’extraits illégaux à forte teneur en THC pour vapotage modifient les patrons de consommation, en particulier des jeunes,
    • la consommation de produits illégaux à forte teneur de THC,
    • les surdoses, mortelles ou non, principalement associées à la consommation de SPA de contrefaçon (reproduction ou imitation),
    • les nouveaux opioïdes de synthèse puissants,
    • la contamination par les benzodiazépines.
  • L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

    Aperçu

    De nombreuses interventions sont déployées afin de retarder l’initiation à la consommation de SPA, de prévenir la consommation à risque et problématique de SPA, de créer des environnements favorables à la santé et de soutenir la réduction des méfaits ainsi que la cessation tabagique. Ces interventions ciblent les individus, les milieux de vie et les contextes politique, législatif, économique, social et culturel. Quelques exemples:

    • Interventions visant le développement de compétences personnelles et sociales (référent ÉKIP) des jeunes de 12 à 17 ans
    • Interventions visant la réduction des risques liés à la consommation de SPA incluant la distribution de matériel, les services de vérification des drogues, les services de consommation supervisée et l’approvisionnement plus sécuritaire
    • Soutien et formation aux professionnels en cessation tabagique
    • Soutien à l’adoption de politiques sans fumée dans les milieux postsecondaires ou à la révision de protocoles de gestion de SPA en milieux scolaire
    • Diffusion de campagnes populationnelles
    • Participation aux consultations sur l’encadrement des SPA légales

    Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

    Cliniques jeunesse; Aire ouverte; Centres jeunesse.

    Tabac; Cigarette électronique; Vapotage; Nicotine; Cannabis; Alcool; Autres substances psychoactives (ex. : cocaïne, benzodiazépine); Drogues; Jeu en ligne; Appareils de loterie vidéo; Casino; Loterie; Compétences personnelles et sociales; Stigmatisation des consommateurs de cannabis.

    Surdoses; Injection et inhalation de drogues à risques réduits; Services de vérification des drogues (SVD); Infections liées à la consommation; Troubles de l’utilisation des opioïdes (TUO) et liés à l’usage de substances (TUS); Approvisionnement plus sécuritaire (APS); Matériel de consommation; Trousses de naloxone; Services de consommation supervisée (SCS).

    Continuum des services d'ITSS et de réduction des méfaits; Substances psychoactives en contexte sexuel; Vaccination contre les hépatites A et B; Services préventifs de proximité; Services à bas seuil d’accès.

    Vigie des surdoses.

Violence

  • L’exposition des individus, des familles et des communautés à différentes formes de violence comportent des effets négatifs sur leur bien-être et leur santé. Les inégalités sociales affectent considérablement la vulnérabilité des personnes et des groupes de populations face aux différentes formes de violence.   

    La violence s’exprime sous différentes formes, en fonction de plusieurs dimensions :  

    • Les profils d’auteurs et de victimes  
    • La relation entre les auteurs et les victimes  
    • L’environnement dans lequel la violence survient 
    • Les particularités propres à l’acte de violence  

    Les formes de violence priorisées dans le cadre du plan d’action du réseau de santé publique :   

    • Violence jeunesse, intimidation et violences en milieux scolaires   
    • Violences intrafamiliales 
    • Violences sexuelles et entre partenaires intimes   
    • Violence interpersonnelle armée (VIA)   
    • Cyberviolences    

    Il est notable que la majorité des actes de violence ne sont pas dénoncés à la police et que les chiffres noirs sont très importants. En outre, les actes de violence se déroulent en majorité dans des lieux privés, impliquant des personnes qui se connaissent. Enfin, la violence est un phénomène qui touche les groupes populationnels de manière très hétérogène, en mobilisant un ensemble complexe de facteurs de vulnérabilité spécifiques aux différents contextes au sein desquels elle s’exprime. 

  • L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

    Aperçu

    L’approche de santé publique vise à réduire les impacts négatifs des violences sur la santé et le bien-être des populations à travers deux stratégies : 1) prévenir l’exposition des individus et des communautés aux différentes formes de violences (modèle épidémiologique) et 2) renforcer la résilience des individus et des communautés face à la violence (modèle écosystémique). Pour ce faire, le réseau montréalais de santé publique agit de concert avec plusieurs partenaires, dont les réseaux de l'éducation et de la santé, les milieux communautaires, l'administration municipale et les services de police. Par exemple, il offre : 

    • Des ateliers aux parents sur les pratiques parentales ; 
    • Des services en périnatalité et en petite enfance qui permettent de dépister les enfants et familles à risque de violence et de les orienter vers les ressources appropriées ; 
    • De l’information aux milieux de garde et scolaires, visant le développement de compétences personnelles et sociales et les relations saines et égalitaires chez les enfants et les jeunes de 0 à 25 ans ; 
    • De l’information et un accompagnement auprès des milieux d’éducation pour le développement d’environnements scolaires inclusifs et bienveillants 
    • De l’expertise-conseil auprès des instances municipales pour l’aménagement de quartiers et d’environnements sécuritaires et inclusifs ; 
    • Des campagnes médiatiques sur des problématiques telles le racisme et l’âgisme ; 
    • Du soutien à la réalisation d’initiatives communautaires pour augmenter la cohésion et le capital social.

    Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

    Violence conjugale et familiale; Habiletés parentales.

    Compétences personnelles et sociales; Dépistage des enfants/famille à risques; Trajectoire de services communautaires et institutionnels; Environnement bienveillant; Développement des capacités des éducateurs.

    Pratiques parentales; Violence conjugale et familiale; Familles vulnérables

    Compétences personnelles et sociales; Trajectoire de services; Disponibilité des services.

    Compétences personnelles et sociales; Relations égalitaires; Consentement; Violence dans les relations amoureuses; Violences sexuelles; Cyberviolence.

    Sentiment de sécurité; Environnements sécuritaires; Cohabitation sociale.

    Violence et intimidation en milieu scolaire et en ligne; Compétences personnelles et sociales; Environnements scolaires inclusifs et bienveillants; Soutien des pairs, des adultes et de la famille; Santé mentale.

    Âgisme; Maltraitance envers les personnes aînées.

    Accès aux soins et services sécuritaires et de qualité; Accès à des services sociaux et de santé sans peur et non stigmatisants; Discrimination et racisme.

    Cohésion et capital social; Développement des communautés; Développement social; Participation citoyenne.

    Actes terroristes; Prévention des événements majeurs ou de leurs conséquences; Préparation; Intervention en protection; Rétablissement.

Vieillissement en santé

  • L'adaptation au vieillissement réfère tant à l'adaptation individuelle au processus de vieillissement qu’à l'adaptation des collectivités au vieillissement de la population.

    Le vieillissement en santé repose, en partie, sur les aptitudes fonctionnelles de la personne et est grandement tributaire des environnements physiques, social et politique. Pour y parvenir, une vision intégrée, concertée et intersectorielle du vieillissement est essentielle. Le modèle conceptuel du vieillissement en santé est utilisé afin de soutenir la planification des actions de santé publique.

    Des investissements en santé publique sont requis auprès de la population aînée montréalaise, non seulement dans les fonctions de surveillance et de protection, mais également et surtout, dans la promotion de la santé et la prévention, afin d’agir en amont du continuum de services. Ceci est en concordance avec le Plan national de santé publique 2022-2025 qui met de l’avant la nécessité de créer des conditions favorables à un vieillissement en bonne santé. Les interventions en prévention et promotion de la santé contribuent à réduire les inégalités sociales, favorisent l’équité en santé et améliorent la qualité de vie et l’espérance de vie en bonne santé, sans compter les retombées positives sur l'économie.

    Les personnes aînées constituent une population hétérogène, allant des personnes de 60 ans sur le marché travail, aux personnes retraitées de 80 ans jusqu’aux centenaires dont le nombre ne cesse d’augmenter. Les personnes aînées ont des parcours de vie façonnés par diverses expériences et font face à de nombreuses transitions, telles que la retraite, les deuils, le déménagement et la perte d'autonomie. Ces expériences présentent des défis en termes d'adaptation et de participation sociale et qui a des conséquences sur la santé, le bien-être et la qualité de vie. En avançant en âge, les personnes cumulent souvent des facteurs de vulnérabilité, lesquels augmentent les probabilités de développer des problèmes psychosociaux ou de santé, ou de subir des traumatismes.

    Enfin, les conditions sociales et économiques entraînant une difficulté d’accès aux ressources et aux services ainsi que certaines caractéristiques individuelles spécifiques (telles que le sexe féminin, un âge avancé, le fait de vivre seul, un faible revenu, un niveau faible de scolarité, une récente immigration, l’appartenance à la communauté LGBTQ2+, la présence de maladies chroniques multiples) méritent une attention particulière car elles contribuent à accroître la vulnérabilité de certaines franges de la population aînée.

  • L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

    Aperçu

    En collaboration avec différents partenaires, le réseau montréalais de santé publique contribue à des actions concertées visant à favoriser, entre autres, la participation sociale, les saines habitudes de vie, la prévention des chutes, la lutte contre la maltraitance, la création d’environnements favorables et l’aménagement urbain accessible, inclusif et sécuritaire.

    Quelques exemples de l’offre de service par catégorie :

    • Produire des avis de santé publique, des mémoires, des rapports, des outils de référence et des représentations publiques en faveur de politiques favorisant les déterminants d’un vieillissement en santé
    • Soutenir le développement de la participation citoyenne aînée
    • Coordonner et soutenir les activités de promotion de la santé et de prévention des chutes pour les personnes aînées vivant à domicile (atelier de sensibilisation aux facteurs de risques de chutes de la FADOQ, Programme intégré d’équilibre dynamique (PIED), etc.)
    • Soutenir la résilience des personnes aînées au moment de périodes de transition de leur parcours de vie (prise de la retraite, deuil individuel ou collectif associé à la COVID, etc.) par le biais d’outils d’information
    • Soutenir l’opération annuelle Visiter une personne aînée isolée effectuée dans le cadre de la prévention, de la sensibilisation et du repérage de situations de maltraitance, de vol et de fraude auprès des personnes aînées.

    Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

    Participation sociale et citoyenne; Inclusion, équité et cohésion sociale; Âgisme; Environnements accessibles, adaptés et sécuritaires; Capacités individuelles; Prévention des chutes; Déconditionnement global; Retraite et autres transitions de vie.

    Dénutrition et isolement social; Déconditionnement global; Alimentation saine et durable; Activité physique.

    Design universel; Transport.

    Logement social et communautaire; Droit au maintien au logement.

    Transition vers la retraite; Deuil; Santé mentale.

    Initiatives communautaires touchant les personnes aînées; Développement social; Développement des communautés; Capital social et communautaire; Communauté bienveillante envers les personnes aînées.

    Vaccination des personnes âgées de 65 ans et plus.

    Prévention et contrôle des maladies infectieuses dans les milieux de vie collectifs pour personnes aînées et dans les milieux de soins (avec et sans séjour).

    Registre des personnes aînées vulnérables en lien avec la préparation aux urgences majeures potentielles.

Conditions de vie dans les quartiers

  • À Montréal, les conditions d’habitation dans lesquelles vivent les individus peuvent entraîner des inégalités sociales importantes.

    Un quartier qui favorise le développement, la santé et le bien-être de sa population se caractérise par différents aspects, tels que :

    • L’accès à :
      • des commerces essentiels
      • des espaces publics et des parcs
      • des services qui répondent aux besoins des citoyens, incluant des écoles, des services de garde éducatifs de qualité et des haltes-garderies communautaires
      • une offre de transport collectif efficiente
      • une offre d’infrastructures de transport actif sécuritaire et suffisante
    • Les types de services et leur qualité
    • L’aménagement des quartiers (ex. : facilitant la marche ou le vélo ou encore en rendant la saine alimentation plus facile à adopter)
    • Les conditions d’habitation (ex. : le manque de logement sociaux et communautaires, le coût élevé des loyers sur le marché privé ainsi que la rareté des logements disponibles font en sorte que certains ménages habitent des logements trop chers pour leur revenu ou mal adaptéw à leurs besoins)

    Les communautés locales et les organismes communautaires jouent un rôle important dans la transformation des quartiers et des conditions d’habitation en favorisant le développement social local et en améliorant les conditions de vie.

  • L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

    Aperçu

    Afin de soutenir l’adoption de politiques et d’aménagements favorables à la santé, dans une perspective de réduction des inégalités sociales de santé, le réseau de santé publique de Montréal œuvre auprès des décideurs et des professionnels de divers secteurs de la société tels que les :

    • Gouvernements
    • Municipalités
    • Établissements du réseau de la santé et des services sociaux
    • Services de garde éducatifs à l’enfance (SGÉE)
    • Groupes communautaires
    • Le réseau de santé publique de Montréal diffuse de l’information, partage des connaissances, émet des recommandations ou des avis et participe à des partenariats et concertations.

    Le réseau contribue également au financement et au soutien d’initiatives communautaires pour l’amélioration des conditions de vie dans les quartiers.

    Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

    Utilisation des services de garde éducatifs à l’enfance et haltes-garderies communautaires par les enfants en situation de vulnérabilité.

    Sécurité alimentaire.

    Aménagements urbains adaptés aux aléas climatiques; Îlots de chaleur; Mobilité active et durable; Accessibilité aux commerces, équipements collectifs et espaces publics; Accessibilité aux infrastructures de transport actif et collectif; Aménagement de rue et design universel.

    Abordabilité des logements; Qualité et salubrité des logements; Sécurité résidentielle; Droits des locataires; Logement social.

    Capital social et communautaire; Développement des communautés; Développement social; Mobilisation et participation citoyenne; Résilience des communautés; Ressources communautaires. Risques environnementaux

Risques environnementaux

  • La population est exposée à différents contaminants présents dans l’environnement, incluant les milieux de vie (ex. : logements), les milieux institutionnels (ex. : écoles) et l’environnement extérieur (ex. : air, eau, sol). Ils peuvent être de nature chimique (ex. : plomb), physique (ex. : radon) ou biologique (ex. : moisissures).

    Certains groupes de la population (ex. : jeunes enfants, femmes enceintes) sont plus sensibles aux contaminants. Le risque populationnel varie en fonction de la quantité de personnes exposées. Chaque contaminant a des effets spécifiques sur la santé qui varient en fonction du degré et de la fréquence d’exposition.

    À Montréal, l’exposition aux risques n’est pas uniforme; certains contaminants peuvent être concentrés autour de quelques secteurs, accentuant ainsi les inégalités sociales de santé.

    Principaux risques présents à Montréal :

    • Pollution de l’air
    • Bruit environnemental
    • Contaminants dans l’eau potable, les milieux naturels (ex. : plages) ou artificiels (ex. : tours de refroidissements à l’eau)
    • Sols contaminés
    • Présence d’amiante, de moisissure dans les logements

    En raison des changements climatiques, plusieurs risques (ex. : chaleur, légionellose) connaissent une incidence augmentée.

  • L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

    Aperçu

    Différentes mesures existent pour prévenir l’exposition à ces risques environnementaux et au niveau de la gestion du risque déjà présent. Celles-ci peuvent être axées sur :

    • La source (éliminer ou réduire à la source)
    • Le milieu (limiter la propagation)
    • L’individu ou la communauté (appliquer des mesures de protection individuelles)

    Le réseau de santé publique de Montréal déploie plusieurs interventions, notamment :

    • Évaluation et gestion du risque
    • Communication du risque par la diffusion d’information à la population sur les risques présents dans l’environnement et d’outils pratiques pour réduire leur exposition
    • Production d’avis et de mémoires
    • Représentations auprès des ministères et organismes
    • Concertation avec les partenaires et parties prenantes qui jouent un rôle dans la prévention et le contrôle des risques environnementaux
    • Expertise-conseil et accompagnement des CIUSSS et de la population sur les risques présents dans l’environnement et les moyens pour réduire leur exposition
    • Préparation et réponse aux urgences environnementales

    Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

    Salubrité des logements.

    Pollution de l’air; Smog; Eau potable; Sols contaminés; Bruit; Vermine; Moisissures; Amiante; Plomb; Monoxyde de carbone; Inondations; Chaleur; Zoonose; Légionelle; Eaux récréatives (plages, piscines, etc.).

    Risques ergonomiques, psychosociaux, biologiques, chimiques et physiques; Programme de santé spécifique à l’établissement (PSSE); Programme de santé au travail (PSAT).

    Vigie des menaces à la santé (risques biologiques, chimiques et physiques); Enquêtes épidémiologiques; Évaluation des risques; Maladie à déclaration obligatoire; Protection de la santé de la population.

    Accidents industriels; Températures extrêmes; Actes terroristes; Prévention des événements majeurs ou de leurs conséquences; Préparation; Intervention en protection; Rétablissement.

Comportements et habitudes de vie

  • L’adoption de comportements sains et de saines habitudes de vie à tous les moments de la vie peut avoir plusieurs impacts positifs sur la santé, entre autres :

    • Le développement des enfants et des jeunes ;
    • la réussite scolaire ;
    • la prévention des maladies chroniques ;
    • l'amélioration de la santé physique et mentale ;
    • le vieillissement en santé.

    L’adoption de comportements sains et de saines habitudes de vie sont grandement influencés par l’environnement physique, économique, socioculturel et politique ainsi que par les iniquités sociales.

    À Montréal, pendant la pandémie (2020-2021) :

    • 51 % de la population rapporte une diminution de pratique d’activités physiques.
    • 27 % des personnes âgées de 13 à 17 ans passent 5 heures ou plus devant les écrans les jours de semaine.
    • 26 % de la population rapporte une détérioration de la qualité globale de son alimentation.
  • L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

    Aperçu

    Les actions en faveur de l’adoption de comportements sains et de saines habitudes de vie qui mobilisent les équipes de santé publique se situent à plusieurs niveaux :

    • politiques publiques pour réduire les inégalités sociales de santé (ISS),
    • milieux de vie (scolaires, de garde, milieux de la santé et des services sociaux, communautaires) permettant de favoriser l’accès à des environnements favorables à la santé et aux services de santé,
    • compétences personnelles et sociales de la population.

    Principaux partenaires qui contribuent à cette offre de service:

    • 5 CIUSSS de l’Île de Montréal
    • Réseau scolaire et milieux d’enseignement post-secondaire
    • Milieux de garde
    • Milieu municipal (Ville de Montréal, arrondissements et villes liées)
    • Milieu communautaire
    • Milieu de la recherche et instituts universitaires
    • Montréal Métropole en santé

    Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

    Suivi nutritionnel Olo.

    Habitudes de vie; Comportements sécuritaires; Cliniques jeunesse; Aire ouverte; Centres jeunesse.

    Comportements sexuels à risque.

    Activité physique; Alimentation saine et durable; Utilisation des écrans.

    Cigarette électronique; Vapotage; Tabac; Nicotine; Cannabis; Alcool; Autres substances psychoactives (ex. : cocaïne, benzodiazépine); Jeu en ligne; Appareils de loterie vidéo; Casino; Loterie.

    Mobilité active; Accessibilité aux commerces et services de proximité, équipements collectifs et espaces publics; Accessibilité aux infrastructures de transport actif et collectif; Aménagement de rue et design universel.

    Comportements sexuels plus sécuritaires; Injection et inhalation de drogues à risques réduits; Prophylaxie pré et post expositions au VIH (PPrE et PPE); Dépistage selon les facteurs de risque décelés; Matériel de sécurisexe; Notification des partenaires exposés aux ITSS.

Santé au travail

  • Les travailleuses et travailleurs montréalais sont exposés à différents risques à la santé (physiques, chimiques, psychosociaux, biologiques et ergonomiques) dans leur milieu de travail. Plus de 30 000 cas de lésions professionnelles sont déclarés annuellement à la CNESST. Les coûts globaux engendrés par ces lésions professionnelles peuvent être très élevés et avoir un impact sur les travailleuses et travailleurs ayant subi la lésion, leur employeur et la collectivité. Ces coûts impliquent des frais médicaux, des coûts salariaux, administratifs et de productivité perdue, de même que des coûts humains. En 2022, au Québec, une étude de l’Institut Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) estime le coût moyen par lésion professionnelle à 65 500$.   

    Les maladies professionnelles les plus fréquentes sont :

    • La surdité
    • Les troubles musculosquelettiques
    • Les maladies respiratoires
    • Les intoxications aiguës et chroniques
    • Les infections
    • Les cancers
    • Les problèmes de santé psychologique
  • L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

    Aperçu

    Les équipes de santé au travail de Montréal offrent des services de prévention et de protection du programme Pour une maternité sans danger et des Urgences sanitaires en santé au travail. Elles ont pour objectif de maintenir les travailleuses et travailleurs en santé en réduisant leur exposition aux risques biologiques, physiques, chimiques, ergonomiques et psychosociaux. Pour répondre à cet objectif, plusieurs activités sont effectuées, dont certaines en collaboration avec la CNESST.

    Exemples d’activités :

    • Évaluation des risques présents en milieu de travail ;
    • Diffusion d’information liée aux effets à la santé ;
    • Activités de surveillance médicale et environnementale ;
    • Soutien à l’élimination ou au contrôle des risques ;
    • Activités d’évaluation, de surveillance et de vigie de l’état de santé des travailleuses et travailleurs ;
    • Réalisations de projets axés sur les besoins spécifiques des travailleuses et travailleurs de Montréal (ex. : travailleuses et travailleurs d’agence).  

    Les équipes de santé au travail de Montréal répondent en moyenne à 300 demandes en lien avec les maladies à déclaration obligatoire (MADO), 150 signalements, plus de 10 000 demandes du programme Pour une maternité sans danger (PMSD) et 1 500 activités liées au plan d’action en prévention annuellement.

    Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

    Programme Pour une maternité sans danger : réaffectation ou retrait préventif de la travailleuse enceinte ou qui allaite.

    Travailleurs en situation de vulnérabilité; Risques ergonomiques, psychosociaux, biologiques, chimiques et physiques; Littératie en matière de santé en milieu de travail; Programme de santé spécifique à l’établissement (PSSE); Programme de santé au travail (PSAT); Services de prévention et protection en milieu de travail.

    Vaccination des travailleurs à risque.

    Vigie des menaces à la santé en milieu de travail; Signalement de menace à la santé; Déclaration de maladie à déclaration obligatoire (MADO); Enquêtes épidémiologiques et évaluation des risques; Protection de la santé des travailleurs.

    Accidents industriels; Prévention des événements majeurs ou de leurs conséquences; Préparation; Intervention en protection; Rétablissement.

Détresse psychologique et suicide

  • La détresse psychologique résulte d’un ensemble d’émotions négatives qui, lorsqu’elles sont vécues avec persistance chez un individu, peuvent entraîner des conséquences de santé importantes telles que la dépression et l’anxiété.
    À Montréal, la proportion de personnes âgées de 15 ans et plus se situant à un niveau élevé à l’échelle de détresse psychologique a augmenté, passant de 31 % à 42 % entre 2014 et 2021.

    Dans le contexte de la pandémie, parmi les adultes montréalais de 18 ans et plus, ce sont les jeunes adultes (18 à 25 ans) qui présentent la plus grande proportion d’individus ayant un score élevé de détresse psychologique. Plus on augmente en âge, plus la proportion de personnes ayant un score élevé de détresse psychologique diminue; ceci était également le cas avant la pandémie.

    Le suicide est un événement multifactoriel pour lequel des efforts intégrés en prévention demeurent essentiels. Montréal fait partie des trois régions du Québec avec un taux de suicide significativement inférieur au reste de la province. Cependant, en nombre absolu, Montréal est la région où il y a le plus de décès par suicide. Le taux de suicide le plus élevé dans la région métropolitaine s’observe chez les hommes âgés entre 50 et 64 ans.

  • L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

    Aperçu

    Afin de réduire la détresse psychologique et la mortalité par suicide à Montréal, le réseau de santé publique intervient, entre autres, pour une plus grande résilience de la population. À cet effet, les interventions de santé publique visent :

    • L’augmentation des atouts individuels (ex. : les compétences émotionnelles et sociales, l'autorégulation des émotions et des comportements, la conscience de soi, la capacité de résolution de problème)
    • L'amélioration des connaissances de la population sur l’état de situation quant à la santé mentale et au suicide
    • L’augmentation de ressources relationnelles (ex. : les relations stables, de confiance, de soutien et d’affection)
    • La mise en place d’environnements scolaires favorables
    • L’augmentation de l’accessibilité et de la qualité des services de promotion et de prévention en santé mentale
    • La diminution de la stigmatisation et de la discrimination associées aux problèmes de santé mentale
    • L’influence de politiques publiques gouvernementales reconnaissant la prévalence des problèmes de santé mentale et l’importance d'une intervention financée par l’État pour soutenir la résilience des individus

    La santé publique souligne l’importance d’intervenir davantage au niveau populationnel pour réduire ces enjeux de santé et ce, pour le renforcement de facteurs de protection individuels, sociaux et environnementaux.

    Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

    Services psychosociaux; Santé mentale périnatale; Violence conjugale.

    Résilience familiale; Climat familial; Stress parental; Santé mentale des parents; Soutien social des parents; Développement émotionnel et social; Conciliation famille - travail.

    Compétences personnelles et sociales; Transition à la vie adulte; Services sociaux; Cliniques jeunesse; Aire ouverte; Centres jeunesse.

    Compétences personnelles et sociales; Intimité émotionnelle; Violence.

    Consommation problématique; Consommation excessive.

    Itinérance; Discrimination; Éviction; Droits des locataires; Logement social.

    Réseaux sentinelles; Services de prévention du suicide; Ligne 1-866-APPELLE; Services de santé et services sociaux; Compétences personnelles et sociales; Littératie en santé mentale; Stigmatisation; Discrimination; Environnements favorables à la résilience; Soutien social; Périodes de transition.

    Risques psychosociaux; Harcèlement; Climat de travail.

    Accès aux services sociaux; Exclusion sociale; Littératie en santé mentale.

    Volet psychosocial de la réponse aux urgences; Rétablissement.

Discrimination

  • L’enjeu social de la discrimination se définit comme la distinction ou l’exclusion fondées sur un motif interdit par la Charte des droits et libertés de la personne. La discrimination a pour effet de compromettre l’exercice d’une liberté ou d’un droit protégé par la Charte.

    Toutes les formes de discrimination compromettent la sécurité et la qualité des soins et des services offerts aux groupes de population stigmatisés et empêchent certaines personnes d’accéder aux services et ressources dont elles ont besoin. Lorsqu’une personne est victime de discrimination, cela génère de la méfiance et exacerbe son exclusion.

    Au Québec, 1 personne sur 4 déclare avoir subi de la discrimination dans les 5 dernières années. Les facteurs ethnoculturels tels que l’appartenance ethnique ou culturelle (ex. : la race ou la couleur de peau, la religion ou la langue) sont les motifs les plus souvent évoqués par les victimes de discrimination, suivis de l’apparence physique, du sexe et de l’âge.

    Voici d’autres exemples de motifs de discrimination :

    • Origine ethnique
    • Genre
    • Identité sexuelle
    • Orientation sexuelle
    • Consommation de substances
    • Classe sociale
    • Obésité
    • Santé mentale
    • Maladies infectieuses
  • L'offre de services du réseau de santé publique de Montréal

    Aperçu

    • Influencer l’adoption de politiques inclusives et non stigmatisantes en lien avec la prévention, le dépistage et le traitement de certaines maladies infectieuses et les services de réduction des méfaits liés aux drogues.
    • Développer des politiques publiques favorables qui tiennent compte des inégalités sociales de santé (ISS) entraînées par la criminalisation de la possession simple de drogues.
    • Offrir un meilleur accès à l’information et aux services pour les personnes issues de groupes sociaux stigmatisés en développant des outils de référence multilingues et adaptés culturellement.
    • Accompagner les intervenantes et intervenants du milieu de la santé dans le développement des connaissances et compétences qui permettront d’adopter des pratiques et des attitudes non stigmatisantes.

    Offre détaillée par déterminant et thèmes associés

    Âgisme.

    Accès aux soins et services sécuritaires et de qualité; Impacts de la discrimination et du racisme; Interventions non stigmatisantes.

    Stigmatisation et discrimination associés aux problèmes de santé mentale.

    Disponibilité et acceptabilité des services de réduction des méfaits liés aux drogues par les groupes prioritaires; Criminalisation de la possession simple de drogues.

    Criminalisation du travail du sexe et de la non-divulgation du statut sérologique du VIH; Information factuelle sur le VIH et les autres ITSS; Minorités sexuelles ou de genre; Soins plus sécuritaires en ITSS.

    Accessibilité financière des services de traitement de la tuberculose.

Dernière mise à jour: 2024-03-20