À propos
Nouvel état de la situation
Faits saillants :
- Un nombre croissant de ménages ne parvient pas à se loger convenablement dû à des ressources financières insuffisantes.
- Le manque de logements abordables fait en sorte que certains ménages consacrent une trop grande part de leur revenu pour se loger, compromettant ainsi la capacité de répondre à leurs autres besoins de base, notamment se nourrir.
- Le marché lucratif de la revente immobilière, pratiquée par des entreprises privées ou des individus, contribue à accentuer les inégalités.
- Les logements abordables adaptés aux personnes aînées à mobilité réduite sont très en demande, mais demeurent trop peu nombreux.
Description
Selon une étude du Wellesley Institute, environ le quart des ménages canadiens peine à se maintenir dans un logement abordable dans le marché privé. Bien que le coût moyen pour se loger à Montréal soit inférieur à celui des grandes villes canadiennes, le revenu médian des ménages y est aussi nettement inférieur. Le coût du logement à Montréal est largement supérieur à la moyenne québécoise. Non seulement, l’offre locative disponible est limitée, mais le coût du logement dans la région de Montréal a grimpé en flèche depuis 2001, dépassant largement l’inflation surtout dans le cas des logements de trois chambres à coucher et plus.
Plusieurs études ont démontré qu’au Canada, les locataires – qui ont un revenu beaucoup moins élevé que les propriétaires – sont plus susceptibles que ces derniers de consacrer plus de 30 % de leur revenu au logement. Selon l’Enquête nationale sur les ménages (ENM 2011), 40 % des ménages locataires montréalais consacraient plus de 30 % de leur revenu à l’habitation, alors que cette proportion était de 23 % pour les ménages propriétaires. De plus, 81 % des ménages sous le seuil de faible revenu consacraient plus de 30 % de leur revenu au logement. L’enquête SALAM, réalisée par la DRSP et le Centre Léa-Roback en 2014, a démontré que plus de 25 % des locataires sur l’île de Montréal disent avoir de la difficulté à boucler les fins de mois et 5 % ont une grande difficulté à le faire. Chez les locataires qui consacrent plus de 30 % de leur revenu au logement, ces proportions atteignent 31 % et 13 % respectivement. Les proportions sont nettement inférieures chez les propriétaires, soit 10 % et 0,9 % respectivement.
L’abordabilité constitue un enjeu qui concerne aussi particulièrement les jeunes âgés de moins de 25 ans et les personnes âgées de 75 ans et plus. À Montréal, selon l’ENM 2011, près des deux tiers (63 %) des ménages dont le principal soutien était âgé de moins de 25 ans consacraient plus de 30 % de leur revenu au logement, alors que cette proportion s’élevait à 38 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus.