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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

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DRSP - Des mythes à déboulonner

De nombreuses croyances perdurent à propos de la consommation de substances psychoactives en contextes de sexualité et certaines nuances méritent d’être apportées.

« On a plus d’élan sexuel. »
PAS TOUJOURS. Certaines substances peuvent temporairement stimuler le désir en diminuant les inhibitions ou en augmentant la confiance en soi. À plus long terme, ces substances peuvent avoir des effets négatifs sur le désir sexuel en altérant la réponse sexuelle. Les effets varient selon la substance consommée, la personne qui la consomme et le contexte d’utilisation. 

« On se sent plus désirable. »
C’EST POSSIBLE, MAIS… La consommation de certaines substances peut mener une personne à se sentir plus désirable ou séduisante, alors que normalement elle manque de confiance en elle. Lorsqu’une personne est dans cet état, elle peut être plus entreprenante, détendue et ouverte aux contacts, alors que sans consommation, elle n’oserait pas.  

«  On se laisse plus aller et ça permet d’explorer de nouvelles choses. »
ÇA PEUT ARRIVER, CEPENDANT… La consommation de SPA peut contribuer à augmenter le sentiment de confiance et de liberté, en plus d’amener une personne à explorer de nouvelles pratiques ou expériences qu’elle n’oserait pas sans avoir consommé. Cette désinhibition peut affecter la capacité à prendre des décisions éclairées et à respecter ses propres limites ou celle des autres.

« Lorsqu’on a consommé, le consentement sexuel n’est pas valide. »
ÇA DÉPEND. Bien des gens ont des relations sexuelles consenties sous influence d’alcool ou de drogues. Pour être valide, le consentement doit être manifesté de façon claire, libre, éclairée et enthousiaste. Le consentement n’est pas valide si la personne est inconsciente ou qu’elle n’est pas en état de savoir ce qu’elle fait. 

« Je vais durer plus longtemps. »
OUI et NON. Certaines SPA peuvent retarder l’éjaculation, laissant l’impression d’avoir une meilleure performance sexuelle, mais peuvent également diminuer les sensations. L’usage régulier peut, au contraire, induire des difficultés sexuelles, telles une baisse du désir, une difficulté à atteindre l’orgasme ou des difficultés à obtenir ou maintenir une érection. 

« Je peux arrêter quand je veux. »
PAS TOUJOURS. Vouloir arrêter de consommer va parfois au-delà de la volonté individuelle. 
L’influence des pairs, l’envie de « faire partie de la gang » et les attentes socio-sexuelles à l’égard de certaines communautés sont des éléments déterminants dans le choix de consommer ou non des substances psychoactives dans un contexte sexuel. 

« Si j’essaie une fois la consommation sexualisée, je ne pourrai plus avoir de relations sexuelles sans consommer. »
PAS NÉCESSAIREMENT. La consommation sexualisée pratiquée de façon récréative et occasionnelle n’entraîne pas systématiquement une incapacité à vivre une sexualité sans consommer. Cependant, si l’utilisation de SPA devient régulière et systématique dans les contextes sexuels, la consommation peut devenir indissociable de la sexualité. 
 

Dernière mise à jour: 2024-10-30