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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

DRSP - Pouvoir d'agir des communautés locales

Information générale

Le pouvoir d’agir des communautés locales est la capacité des communautés à prendre en charge leur développement, c’est-à-dire la capacité de se développer selon leurs aspirations. La notion de communauté locale réfère à un territoire d’appartenance, plus précisément « à un système social structuré de personnes vivant à l’intérieur d’un espace géographique précis. Les personnes qui y vivent ont une interaction sociale et partagent, entre elles et avec le lieu qu’elles habitent, certaines valeurs communes et des liens psychologiques démontrant ainsi une certaine conscience de leur identité comme communauté ». (PNSP, mise à jour 2008)

Pour la région de Montréal, ces territoires d’appartenance correspondent généralement à ceux des tables de concertation en développement social local appelées Tables de quartier. Il en existe une trentaine sur l’île de Montréal. Chaque communauté locale comprend différentes instances de concertation et divers acteurs, dont certains peuvent avoir un rayon d’intervention qui dépasse le territoire local (citoyens, groupes vulnérables, organismes communautaires, arrondissement, CIUSSS et autres institutions, organismes du secteur privé, etc.). 

Consulter la carte des Tables de quartier par territoire des CIUSSS

Le pouvoir d’agir d'une communauté locale consiste en sa capacité :

  • d’analyser les enjeux ou questions qui la préoccupent;
  • d’identifier des solutions et de prioriser celles qui répondent le mieux à ses besoins;
  • d’agir pour atteindre les résultats escomptés.
    (Adaptation du modèle de Communagir, 2015)

Vidéo sur les Tables de quartier

Ce pouvoir d’agir s’exerce dans divers lieux de concertation, notamment au sein des Tables de quartier et des tables thématiques (ex. : petite enfance, jeunesse, sécurité alimentaire, etc.). Celles-ci rassemblent différents acteurs, dont les organismes communautaires qui sont très actifs au sein des concertations, afin d’améliorer la qualité de vie des citoyens. Elles développent des projets collectifs agissant sur les déterminants sociaux de la santé. Ces derniers constituent les principales causes des inégalités sociales de santé.

Ces déterminants sont :

  • les conditions de vie (ex. : revenu, emploi, éducation, sécurité alimentaire, logement, etc.);
  • les milieux de vie (milieux familial, de garde, scolaire, d’hébergement, etc.);
  • l’environnement physique (ex. : aménagement, transport, etc.);
  • l’environnement social (ex. : soutien social, cohésion sociale, etc.);
  • l’accessibilité des services (organisation, accessibilité, acceptabilité, etc.).

Les interventions de la DRSP et des CIUSSS, effectuées en collaboration avec différents partenaires, visent donc à renforcer la capacité des communautés à produire un impact sur les déterminants sociaux de la santé et sur l’ensemble des états de santé qui en découlent (ex. : développement global des tout-petits, problèmes de santé mentale, diabète, maladies cardiovasculaires, etc.).

Pour plus d’information :

Statistiques

Quelques statistiques pour Montréal relativement à des déterminants sociaux et des disparités existant entre les territoires des communautés locales, des CIUSSS/CSSS/CLSC ou des arrondissements.

Défavorisation

  • En 2011, les Montréalais sont proportionnellement plus nombreux à vivre dans un milieu défavorisé socialement (36,5 %) que les autres Québécois (19,8 %).
  • Près de trois Montréalais sur dix sont défavorisés à la fois socialement et matériellement.

Inégalités matérielles et sociales

    • Les CIUSSS de l’Est et du Nord sont les territoires où l’on trouve la plus grande part de la population vivant dans des conditions matérielles défavorables (59 % et 49 %).
    • C’est dans le CIUSSS du Centre-Sud que l’on trouve la plus large part de la population vivant dans des conditions socialement défavorables, soit environ 2 personnes sur 3.

    Regard sur la défavorisation en 2011 - Région sociosanitaire de Montréal

Accès aux fruits et légumes

    • En 2010, 43,5 % des Montréalais ont un accès nul ou négligeable (< 215 pi2) à des fruits et légumes frais à distance de marche (500 mètres) tandis qu'une proportion équivalente de la population (39,2%) bénéficie d'un excellent approvisionnement (>850 pi2).

    Étude sur l'accès aux aliments santé à Montréal - Six ans après la première étude, même disparité ?

Accès à un logement de qualité et abordable

    • En 2011, 40 % des ménages locataires consacrent plus de 30 % de leur revenu à l’habitation, alors que cette proportion est de 23 % pour les ménages propriétaires. De plus, 81% des ménages sous le seuil de faible revenu consacrent plus de 30% de leur revenu au logement.
    • En 2014, les ménages locataires sont plus affectés par les problèmes d’insalubrité : près de 30 % d’entre eux ont rapporté avoir des moisissures apparentes ou des traces d’infiltration d’eau dans leur logement, une proportion trois fois plus grande que celle des ménages propriétaires (11 %).

    Pour des logements salubres et abordables : rapport du directeur de santé publique de Montréal 2015

Développement des enfants

    • En 2012, au moment de leur entrée à l’école, 29 % des enfants sont vulnérables dans au moins un domaine de développement, soit une proportion plus élevée que dans le reste du Québec (25 %).
    • Les résultats par territoire de CSSS révèlent des disparités importantes sur le territoire montréalais, la proportion d’enfants de maternelle vulnérables dans au moins un domaine variant de 21 % à 36 % selon les CSSS.

    Portrait montréalais du développement des enfants à la maternelle

Programmes et interventions

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action régional intégré de santé publique – PARI-SP 2016-2021, la DRSP et les CIUSSS réalisent différents types d’intervention selon les besoins des communautés locales :

  • expertise-conseil;
  • production d’outils de référence;
  • contribution des CIUSSS en organisation communautaire pour la mobilisation, l’analyse de problématiques, la mise en œuvre et le suivi des projets.
  • événements de partage de connaissances;
  • développement de coalitions et d’alliances;
  • représentations publiques;
  • évaluation;
  • financement d’activités de concertation locales et de projets collectifs.

Téléchargez le Plan d’action régional intégré de santé publique – PARI-SP 2016-2021 - Offre de services détaillée (PDF)

La DRSP soutient financièrement plusieurs instances de concertation et organismes communautaires :

  • 30 Tables de quartier, en collaboration avec Centraide et la Ville de Montréal, pour animer et coordonner un mécanisme de concertation multisectorielle et multiréseaux et mettre en œuvre un plan d’action concerté en développement social local.
  • 27 instances de concertation en petite enfance et 27 instances de concertation Jeunesse pour mettre en œuvre un plan d’action intersectoriel comprenant plus de 400 projets visant le développement d’environnements favorables à la santé et au bien-être des tout-petits, des jeunes et de leurs familles. Ces projets sont réalisés par près de 200 organismes communautaires.
  • Plus de 26 organismes communautaires ou instances de concertation locales pour la réalisation d’autant de projets collectifs afin d’améliorer les conditions et la qualité de vie des citoyens (ex.: accès aux aliments santé, aménagement, transport, verdissement, etc.).

Documentation

Dernière mise à jour: 2024-05-30