DRSP - Terrains de sports synthétiques | CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Information générale
Documentation

Information générale

Description des gazons synthétiques

Les gazons synthétiques sont composés de différentes couches de matériaux afin de leur procurer les caractéristiques nécessaires pour le jeu (ex. surface permettant le drainage de l’eau, qui absorbe les impacts, etc). En surface, on retrouve des fibres de gazon artificiel (faites de polyéthylène, nylon ou un mélange des deux), des matériaux de remplissage (granulats de caoutchouc provenant généralement de pneus recyclés ou un mélange de sable et de granulats) et un tapis sur lequel sont tissées les fibres de gazon.

_{Structure d’un gazon synthétique de troisième génération (de bas en haut : sol de fondation, géotextile, tuyau de drainage, base de drainage, couche de nivelage, coussin, tapis de base sur lequel sont tissées les fibres, remplissage de sable et/ou de granulats, fibres de gazon). Source : http://www.syntheticturfcouncil.org/?page=FAQs}

Enjeux soulevés

Les principaux enjeux soulevés ont trait à l’exposition potentielle des joueurs aux divers matériaux qui entrent dans la composition de ces terrains. Des études ont été effectuées par diverses organisations afin de quantifier l’exposition et les risques pour la population qui utilise ces terrains et ce, en fonction de divers scénarios (temps de jeux, ingestion de particules, âge des joueurs, terrain intérieur ou à l’extérieur, etc).

À partir des résultats de ces études, la Direction régionale de santé publique (DRSP) a évalué les risques à la santé en lien avec l’utilisation des terrains de sport synthétiques situés à l’extérieur (publications de 2024, 2015 et 2008) ou dans des gymnases intérieurs (publication de 2013) en tenant compte des substances présentes dans les composantes de ces terrains. Divers enjeux sociaux et environnementaux tels que les risques à la santé liés à la chaleur (stress thermique) et certains effets indirects à la santé associés aux îlots de chaleur, aux changements climatiques et aux inégalités sociales ont également été évalués.

Constats généraux

Terrains synthétiques extérieurs et intérieurs

À partir d’une revue critique (i) des études scientifiques portant sur les concentrations de substances chimiques mesurées dans les gazons synthétiques et (ii) des analyses de risques à la santé des utilisateurs de tout âge selon différents scénarios d’exposition, la DRSP conclut que les risques à la santé sont non significatifs pour les utilisateurs de ces terrains. La DRSP continue de suivre l’évolution de la littérature et des données scientifiques disponibles.
Changements climatiques

L’ajout d’un terrain de gazon synthétique dans une zone minéralisée à la place d’un terrain de gazon naturel supprimerait un îlot de fraicheur, ce qui contribuerait à l’augmentation de la température ambiante et participerait donc à la formation d’îlots de chaleur. La capacité d’absorption et de rétention de l’eau de pluie par la surface seraient également diminuées comparativement à une surface naturelle. Dans le contexte des changements climatiques, les terrains de gazon naturel sont considérés être des infrastructures plus résilientes à ces derniers que les terrains de gazon synthétique et contribueraient à la réduction de leurs impacts sur la santé des collectivités montréalaises.
Stress thermique

De façon générale, les sportifs qui s’entraînent lors de périodes très chaudes doivent boire beaucoup d’eau, réduire l’intensité de leurs activités physiques et prendre plus de pauses à l’ombre pour éviter les malaises reliés à la chaleur
Promotion de l’activité physique, cadre bâti et impact social
Au niveau populationnel, en ce qui a trait aux impacts sociaux des terrains synthétiques ainsi que sur le cadre bâti, le choix d’un tel terrain ne représenterait pas plus d’avantages qu’un terrain de gazon naturel. Les bénéfices pour la population en termes de bien-être physique et mental paraissent limités lorsqu’il est considéré que l’usage de ces installations est réservé aux sports organisés (ex. : soccer) plutôt qu’à une diversité d’usages sportifs et récréatifs (ex. : pique-nique).