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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

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En cours - Campagne de sensibilisation et de prévention chez les 0-6 ans

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DRSP - Des mythes à déboulonner

De nombreuses croyances erronées perdurent à propos de la contraception, du cycle menstruel,  des menstruations, du vagin et de la vulve et il est important de les déconstruire. 


Sur les menstruations

« Le sang menstruel est sale et sent mauvais. »
FAUX. Le sang menstruel est constitué de divers éléments (sécrétions vaginales, cellules mortes de l’endomètre, eau, etc.) qui proviennent du corps et qui doivent en sortir. Il n’est pas sale pour autant. Son odeur particulière est normale et causée par l’oxydation du sang au contact de l’air. 

« On ne peut pas avoir de sexualité pendant les menstruations. »
FAUX. Il est tout à fait possible d’avoir des relations sexuelles avec pénétration pendant les menstruations. Cette décision appartient aux personnes impliquées, et il n’y a pas de contre-indications. Par contre, le contact avec ce sang peut constituer un risque de contracter une ITSS et l’utilisation du condom est recommandée. Selon la longueur du cycle menstruel, une grossesse est toutefois possible puisque les spermatozoïdes peuvent vivre jusqu’à 5 jours à l’intérieur de l’utérus.


Sur l’hygiène du vagin

« Le vagin sent mauvais et on doit le nettoyer. »
FAUX. L’odeur naturelle du vagin est normale et n’a pas à être enlevée ou camouflée. C’est un organe qui a la capacité de s'auto nettoyer. L’utilisation de douches vaginales ou autres produits pour le vagin sont à éviter puisque cela pourrait débalancer son fragile équilibre. De l’eau et un savon doux sans parfum suffisent. Et si l’odeur semble anormale, trop forte ou persistante et que c’est accompagné de démangeaisons ou inconforts ? Mieux vaut consulter un·e professionnel·le de la santé afin de vérifier s’il n’y a pas d’infection ou d’ITSS. Pour plus d’information, voir cette capsule de la mdcolorée


Sur la contraception hormonale 

« Prendre la contraception hormonale en continu est dangereux. »
GÉNÉRALEMENT FAUX. Plusieurs méthodes contraceptives hormonales peuvent être prises en continu, c'est-à-dire sans faire de semaine d’arrêt pour permettre les menstruations. Cette stratégie n’est pas dangereuse pour le corps et peut être adoptée pendant plusieurs mois. Il est toutefois recommandé d’en discuter au préalable avec un·e professionne·le de la santé afin de valider qu’il n’y a pas de contre-indications. 

« La contraception hormonale augmente le risque de cancer. »
FAUX. Les études actuelles ne permettent pas d’établir un consensus sur l’augmentation du risque de cancer. La prise de contraception hormonale pourrait même offrir une protection contre certains cancers. Un·e professionnel·le de la santé sera en mesure de préciser la nature de ces risques, selon les différentes méthodes contraceptives et le profil santé de la personne. 

« La contraception hormonale cause l’infertilité. »
FAUX. Les méthodes hormonales ont des effets systémiques sur le corps afin d’empêcher une grossesse, mais une fois que leur prise est cessée, le retour à la fertilité est rapide. 

« La contraception hormonale peut contribuer à un gain de poids. »
RARE. Le gain de poids perçu avec la prise de la contraception hormonale s’explique par divers éléments, comme de la rétention d’eau, une variation de l’appétit ou des changements métaboliques, qui peuvent aussi être associés à l’âge et aux habitudes de vie. Tout changement de poids devrait être adressé à un·e professionnel·le de la santé, qui pourra aider à en déterminer les causes.

« La contraception hormonale peut affecter le désir sexuel. »
POSSIBLE. La contraception hormonale vient modifier l’équilibre hormonal naturel, notamment au niveau de la testostérone, considérée comme l’hormone du désir. Si une baisse de désir est observée, un·e professionnel·le de la santé sera en mesure de répondre à cette préoccupation selon la méthode contraceptive utilisée.

 « La contraception hormonale peut contribuer à des sautes d'humeur. »
VRAI. La contraception hormonale peut parfois entraîner des sautes d’humeur chez certaines personnes. Cela peut notamment s’expliquer lorsqu’une méthode contraceptive comme la pilule n’est pas prise régulièrement (même heure à tous les jours). Si un moyen de contraception cause des sautes d’humeur, cela ne veut pas dire que d’autres moyens contraceptifs feront la même chose.


Sur la fertilité

« La première fois, c’est impossible de tomber enceinte. » 
FAUX. Cette croyance perdure depuis longtemps, bien qu’elle soit fausse. La fécondation d’un ovule n’est pas liée à au nombre de relations sexuelles. Il est tout à fait possible de vivre une grossesse non planifiée lors d’une première relation sexuelle si elle est non ou mal protégée. La réflexion et le choix de la méthode contraceptive devrait se faire en amont de cette première relation sexuelle et des suivantes.  

« Je n’ai jamais vécu de grossesse lorsque j’ai eu des relations sexuelles non protégées. Je dois être infertile. » 
FAUX. Certaines personnes ont parfois une forte conviction d’être infertile. Cependant, à moins d’avoir eu confirmation de cette condition par un ou une professionnel·e de la santé, la possibilité d’avoir une grossesse non planifiée demeure bien réelle et des mesures pour prévenir une grossesse non planifiée devraient être envisagées. 


Sur l’efficacité de certaines méthodes contraceptives

« Il n’y a pas de risque de grossesse quand on utilise le coït interrompu. » 
FAUX. Cette méthode, qui consiste à retirer le pénis du vagin juste avant l'éjaculation, n'est pas reconnue comme étant très efficace. Malgré l’intention de se retirer à temps, il est possible d’avoir de la difficulté à se maîtriser et de ne pas bien reconnaître les signes avant-coureur de l’éjaculation. Il est également possible que du sperme se trouve dans le liquide pré-éjaculatoire, ce qui pourrait mener à une éventuelle fécondation. C’est également une méthode qui peut générer de la frustration chez les deux partenaires puisqu’elle requiert de se retirer au moment le plus intense de la relation sexuelle. 


Sur la contraception d’urgence

« La COU (contraception d’urgence) est comme un avortement. »
FAUX. Elle sert à retarder ou à empêcher la libération des ovules par l’ovaire. La contraception orale d’urgence ne sera pas efficace si l’ovulation a déjà eu lieu et qu’un ovule est fécondé. C’est pourquoi son champ d’action est très court : elle doit être utilisée dans les cinq jours suivants la relation sexuelle non ou mal protégée. 

Dernière mise à jour: 2024-12-04