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Centre intégré universitaire
de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal

DRSP - Maladie de Lyme

Information générale

  • La maladie de Lyme est la plus fréquente des maladies transmises par les tiques
  • La maladie de Lyme est une maladie à déclaration obligatoire (MADO) depuis novembre 2003
  • Le nombre de cas de la maladie de Lyme, ainsi que la proportion des cas acquis dans la province, ont connu une progression importante depuis 2013
  • Depuis 2024, la totalité de la région de Montréal est identifiée comme une zone endémique pour la maladie de Lyme

Les données 2023 au Québec :

  • 653 cas de maladie de Lyme ont été déclarés dans l’ensemble de la province, dont 562 probablement acquis au Québec.
  • Les régions de l’Estrie et de la Montérégie sont les plus touchées.

Les données 2023 à Montréal :

  • La Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal a enregistré 86 cas confirmés et probables de maladie de Lyme. 
  • Selon les enquêtes épidémiologiques*, 57% (49) des cas auraient acquis la maladie de Lyme au Québec, à la suite d’une piqûre survenue : 

    - À Montréal (21)
    - En Estrie (15)
    - En Montérégie (6)
    - Dans une autre région du Québec (7)
  • Toujours selon les enquêtes épidémiologiques, 40% (34) des cas auraient acquis la maladie à l’extérieur du Québec, à la suite d’une piqûre survenue : 

    - Aux États-Unis (13)
    - En Ontario (12)
    - Dans un autre pays que le Canada ou les États-Unis (5)
    - Dans une autre province canadienne que l’Ontario (4)

*L’enquête n’avait pas pu être complétée pour 3 cas injoignables.

Transmission

La maladie de Lyme est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi transmise par la piqûre d'une tique infectée. Plusieurs espèces de tiques sont présentes en Amérique du Nord. Toutefois, la seule espèce pouvant transmettre la maladie de Lyme au Québec est la tique Ixodes scapularis, aussi appelée "tique à pattes noires" ou "tique du chevreuil". Elle vit dans les forêts, les boisés, les herbes hautes, les jardins, les aménagements paysagers et les amas de feuilles mortes.

Trois stades cliniques plus ou moins juxtaposés ou entrecoupés de périodes de latence font généralement partie de l'histoire naturelle de la maladie de Lyme. L'évolution clinique est variable d'un individu à l'autre. Les manifestations cliniques peuvent être cutanées, musculo-squelettiques, neurologiques ou cardiaques. Pour plus de détails, consulter la section Symptômes de la page Maladie de Lyme sur le site du gouvernement du Québec.

Un temps de contact prolongé de la tique avec la peau est nécessaire à la transmission. Si on retire la tique moins de 24 heures (tique trouvée plate/non engorgée) suivant le moment où elle s'attache, le risque de la maladie de Lyme est très faible. On recommande tout de même de surveiller l'apparition de symptômes et de consulter son médecin le cas échéant.

Traitement et prophylaxie post-exposition

  • La maladie de Lyme est traitée à l’aide d’antibiotiques. Le traitement est indiqué dès que la personne exposée à une piqûre de tique infectée présente des symptômes. La nature et la durée du traitement dépendent du stade de l’infection et des atteintes cliniques. 

    La prophylaxie antibiotique post-exposition (PPE) peut, dans certaines conditions, être envisagée après une piqûre de tique survenue dans une zone endémique pour la maladie de Lyme.

    L'INESSS a produit des outils pour soutenir le travail des cliniciens :

    L'identification de la tique et la recherche de Borrelia burgdorferi sont utiles seulement à des fins de surveillance et ne servent pas à diagnostiquer la maladie de Lyme ou à guider la décision de prescrire une PPE. Si vous souhaitez soumettre une tique pour analyse, veuillez remplir le formulaire d’analyse du LSPQ et acheminez la tique vers le laboratoire de votre établissement.

  • La PPE offerte par les pharmaciens montréalais

    La Loi sur la pharmacie, qui encadre la pratique du pharmacien au Québec, permet dorénavant aux pharmaciens d’amorcer une prophylaxie antibiotique chez les personnes exposées à une piqûre de tique : https://www.opq.org/nouvelles-activites/grand-public/

Surveillance

La maladie de Lyme fait l’objet d’une surveillance intégrée au Québec dont les principales composantes sont :

  • La surveillance des cas humains de maladie de Lyme (cas déclarés à la santé publique)
  • La surveillance acarologique passive (analyse de tiques retrouvées sur des humains ou des animaux)
  • La surveillance acarologique active (collecte de tiques dans l’environnement).

Les données de surveillance humaine et acarologique, recueillies chaque année, permettent de déterminer le niveau de risque d’acquisition de la maladie de Lyme pour les municipalités du Québec ainsi que d’identifier les zones géographiques visées par l’application de la PPE. 

Par ailleurs, les données de surveillance acarologique ont permis de confirmer la présence de tiques Ixodes scapularis dans presque toutes les régions du Québec, à l’exception des régions les plus nordiques. De plus, des tiques infectées par Borrelia burgdorferi ont été retrouvées dans toutes les régions ayant soumis des spécimens au LSPQ, illustrant que le risque d’acquisition de la maladie de Lyme est bien présent au Québec.

Le risque est plus important dans certaines régions où les populations de tiques sont bien établies. Les régions qui sont les plus fortement affectées sont :

  • L'Estrie;
  • La Montérégie;
  • La Mauricie et du Centre-du-Québec;
  • L’Outaouais.

De plus, il existe un programme de surveillance des tiques en ligne (eTick) qui permet aux citoyens et aux professionnels de la santé de soumettre des photos de tiques collectées sur eux-mêmes, sur leur animal de compagnie ou dans l’environnement.

Programmes et interventions de la Direction régionale de santé publique de Montréal

La DRSP de Montréal effectue les activités suivantes en lien avec la maladie de Lyme :

Protection et prévention

Pour connaître les moyens de se protéger et repérer une tique au retour d’une activité extérieure, consultez : Québec.ca - Se protéger des piqûres de tiques.

Pour connaître d’autres moyens de protection :

Liens utiles

Ministère de la Santé et des Services sociaux

Agence de la santé publique du Canada

Institut national de santé publique du Québec :

Centres for Disease Control and prevention (en anglais)

•    Lyme disease
 
Université Bishop, en collaboration avec le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) et l’Agence de la santé publique du Canada

•    eTick (programme de surveillance des tiques en ligne)

Cette plateforme Web permet aux citoyens de soumettre des photos de tiques collectées sur eux-mêmes, sur leur animal de compagnie ou dans l’environnement. Les personnes qui soumettent des photos obtiendront le nom de l’espèce de la tique collectée, des renseignements sur la pertinence médicale de l'espèce en question ainsi que la marche à suivre après une piqûre de tique. Toutefois, cette démarche ne permet pas de préciser si la tique est porteuse de la bactérie ou non.

Dernière mise à jour: 2024-10-16